Drones anti-immigration clandestine sur le sol Algerien : Alger dit non à l’UE !

Drones anti-immigration clandestine sur le sol Algerien : Alger dit non à l’UE !

L’Algérie a répondu par un niet catégorique à la demande de l’Union européenne d’installer sur son sol des drones anti-immigration clandestine. Pour l’Algerie la solution du problème de l’immigration clandestine ne relève pas d’une fiction technique mais d’une solution politique à la crise libyenne, et ces drones ne pourront que constituer un danger stratégique pour le Pays : l’espionnage !

L’Algérie a refusé une demande de l’Union européenne (UE) la sollicitant de mettre en place une plate-forme sur son sol qui servirait de base pour des drones chargés de repérer en mer toute tentative de migrants clandestins de traverser la Méditerranée, a indiqué dimanche à Xinhua une source diplomatique algérienne. L’UE a, selon cette même source, souhaité implanter cette base au niveau de la province côtière d’Ain Temouchent, située à 500 km à l’ouest d’Alger.

Cette demande formulée par l’UE s’inscrit dans le cadre d’un plan de lutte contre l’immigration clandestine qui consiste, selon la même source, à mettre en place des plates-formes pour drones dans des îles et des villes côtières des pays des deux rives de la Méditerranée occidentale. Même si la source n’a pas donné les raisons de ce refus, des observateurs estiment que l’Algérie craindrait que ce genre de système de surveillance soit utilisé pour de l’espionnage.

Pour l’Algérie la solution du problème de l’immigration clandestine ne relève pas d’une fiction technique, la crise tragique de l’immigration clandestine en Méditerranée ne pourra être résolue sans stabilisation de la situation en Libye. « La seule solution aujourd’hui est la paix (en Libye) et la stabilité des institutions », a vait confirmé la diplomatie algérienne durant toutes ses interventions devant les instances internationales.

Noton que, ce type de drones, le système, nommé VADER – pour “Vehicle And Dismount Exploitation Radar” – a d’abord été testé en Afghanistan, via un drone Predator utilisé pour suivre les mouvements des insurgés. D’abord employé contre les Talibans en Afghanistan, testé à la frontière américano-mexicaine ont permis de capturer près de la moitié des 4000 clandestins détectés, mais 1962 autres clandestins ont pu s’échapper , ce qui soulève des questions sur le nombre de personnes qui parviennent chaque jour à passer sans être détectées et l’efficacité de cet appareil dont l’Union européenne veut l’essayer sur le sol algérien, ce n’est que pour espionner l’Algérie.

Cependant avec la guerre civile qui s’éternise en Libye, quelque 218.000 migrants avaient tenté de traverser la Méditerranée en 2014. Au moins 3.500 d’entre eux avaient trouvé la mort, selon le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.

Riad