L’affaire de l’homme d’affaires Hocine Metidji, PDG du groupe éponyme, spécialisé dans l’agroalimentaire et les produits céréaliers (semouleries), vient de refaire surface, entrainant plusieurs anciens responsables dont pas mois de 7 anciens ministres.
En effet, le juge instructeur auprès de la cinquième chambre du pôle économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed devra informer les accusés dans cette affaire de rapport de l’expertise judiciaire élaboré par l’inspection générale des finances, selon ce qu’a rapporté le quotidien arabophone Echorouk.
L’expertise judiciaire en question concerne donc 14 semouleries et 13 autres sociétés, ainsi que des marchés conclus dans la filière blé, octroi d’indus avantages et des lots de terrains. À côté du principal mis en cause, en l’occurrence, Hocine Metidji, 26 autres accusés devront comparaitre.
Il s’agit de 7 anciens ministres à savoir, les deux anciens chefs du gouvernement Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal, les deux anciens ministres des Transports Amar Ghoul et boudjemaa talai ainsi que les anciens ministres de l’Agriculture Abdelkader Kadi, Abdelkader Bouazgui et Nouri Abdelouahab. Mais aussi l’ancien ministre de l’Industrie Mahdjoub Beda.
Les principaux chefs d’inculpation portés contre les accusés
D’autres responsables et autres hommes d’affaires de l’époque ont été également cité comme accusés dans le cadre de cette affaire. Il s’agit de l’ancien chef du protocole à la présidence de la République, Mokhtar Reguieg, l’ancien chef de cabinet de Sellal Mustapha Rehal, l’ancien wali d’Alger Abdelkader Zoukh ainsi que d’autres cadres de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (l’OAIC) et des directeurs d’agences de Banques et de 20 sociétés. L’homme d’affaires Ali Haddad est également cité.
Les accusés dans le cadre de cette affaire font face à plusieurs chefs d’inculpation conformément à la loi anti-corruption. Il s’agit « d’octroi d’indus avantages à autrui », « dilapidation de deniers publics », « abus de fonction », « « trafic d’influence et blanchiment d’argent », « transfert illicite de capitaux vers l’étranger » et « financement illicite de la campagne électorale », cite encore le même journal.
Le principal, Hocine Métidji, mis en cause, poursuivi également dans d’autres affaires de détournement de foncier à Mostaganem et à Tiaret, se trouve donc face à une plus grande affaire à savoir celle de l’OAIC dont sont impliqués cinq de ses frères et des membres de sa famille.