Depuis plusieurs mois, plusieurs produits alimentaires connaissent des hausses exponentielles au grand dam des citoyens. D’autres, jusque-là épargnés, risquent d’être touchés par ces hausses, à moins d’une intervention du gouvernement.
Il s’agit des prix de l’eau minérale et autres boissons, dont les producteurs menacent de recourir à une révision des prix, au vu des hausses des coûts des matières premières dans les marchés internationaux et de transport et la dépréciation continue de la valeur de la monnaie nationale.
L’information a été donnée par le président de l’association des producteurs algériens des boissons (APAB), dans une déclaration au quotidien arabophone Echorouk. Selon Ali Hamani, plusieurs opérateurs dans le domaine comptent recourir à une révision à la hausse des prix des bouteilles.
Ces derniers justifient cette mesure par la hausse des prix des matières premières sur les marchés internationaux, l’augmentation des coûts du transport et la dépréciation continue de la monnaie nationale par rapport aux principales devises. Ainsi, cette hausse interviendra afin de couvrir la différence, dit-on.
En outre, le président de l’APAB affirme que son association refuse catégoriquement cette proposition. Et pour remédier à cette situation, il précise que l’organisation a transmis une liste de propositions au Premier ministre visant à « protéger le produit national et, en même temps, éviter la hausse des prix ».
Sur quoi portent les propositions de l’APAB ?
Selon le même intervenant, ces propositions portent essentiellement sur la baisse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les produits de large consommation tout en l’augmentant pour les produits secondaires. D’ailleurs, il tient à préciser que ces propositions interviennent parallèlement avec l’entrée en vigueur de la loi des finances 2022.
À ce propos, Ali Hamani souligne que la hausse de la TVA sur le sucre, conformément aux dispositions de la LF 2022, n’aura aucun impact sur les prix des boissons. Or, la hausse des taxes sur les producteurs des boissons avec les prix actuels du produit fini, risque d’enflammer le marché.
Dans ce sens, l’intervenant explique, à titre d’exemple, que le producteur s’acquitte d’une taxe de 3,5 dinars sur une bouteille d’eau minérale. Par ailleurs, l’intervenant évoque la liste des produits soumis au droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS), visant à protéger le produit national. (Lire notre article à ce propos).
En effet, il indique que le ministère du Commerce est appelé à publier cette liste de 2608 produits sur le journal officiel et commencer à son application effective afin de protéger le produit national en le rendant concurrent par rapport aux produits importés.