Une convention a été signée dimanche à Oran entre la direction des moudjahidine de la wilaya et la radio « El Bahia » portant sur l’échange d’archives sur la guerre de libération nationale, en présence du ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni.
A cette occasion, des enregistrements de témoignages de moudjahidine ont été remis au ministre, qui a animé une émission radiophonique à l’issue de sa visite de travail et d’inspection, de deux jours, dans la capitale de l’Ouest.
Lors de cette émission, M. Zitouni a abordé notamment les dossiers des archives conservés encore en France, des crânes de moudjahidine à rapatrier, des disparus et des indemnisations des victimes des essais nucléaires dans le Sud du pays, annonçant la tenue « prochainement » à Oran d’une réunion mixte sur ces dossiers.
Le ministre a souligné, en substance, « qu’il existe encore un contentieux entre l’Algérie et la France en ce qui concerne la mémoire nationale et plusieurs dossiers en suspens, même si les relations entre les deux pays connaissent un développement positif ».
Des comités mixtes travaillent sur le dossier des disparus durant la guerre de libération nationale estimés à 2.000 dont de grands cadres de la révolution comme Si Mohamed Bouguerra, chef de la Wilaya V historique et Larbi Tebessi, a-t-il fait savoir, soulignant que « la plupart des disparus avaient été soit convoqués par les forces de sécurité française, soit mis en prison, soit placés dans des casernes et nous avons leurs dossiers ».
M. Zitouni a ajouté que « les canaux diplomatiques sont en œuvre pour récupérer les crânes de nos compatriotes et les inhumer en Algérie, même si ces crânes remontent à 100 ou 150 ans ».
La visite du ministre dans la wilaya d’Oran, entamée samedi, a été marquée par l’ouverture d’un colloque national sur « l’expérience algérienne dans la prise en charge de l’équipement des invalides et victimes de la guerre de libération nationale et ayant droits et leur dotation en organes artificiels », au cours de laquelle il s’est félicité de l’achèvement des opérations de déminage des zones frontalières.
« Ces régions sont passées de zones de mort et de destruction à des zones de développement et de progrès pour les Algériens », a-t-il souligné à ce propos.
Lors d’une rencontre, samedi, avec la famille révolutionnaire, au siège de la direction de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), le ministre a déclaré « nous œuvrons également, dans le cadre de la bonne gouvernance, à faciliter aux Moudjahidine et ayant droits les procédures administratives », ajoutant qu’un grand travail d’assainissement est en train de se faire à tous les niveaux pour en finir avec les lourdeurs bureaucratiques.