La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, a affirmé, mardi à Ghardaïa, que l’école de qualité demeure une « priorité et un choix essentiel pour le pays ».
Intervenant en ouverture de la conférence nationale sur les alternatives pédagogiques et didactiques pour la compréhension de l’écrit, Mme Benghabrit a affirmé que « la problématique de la qualité de l’école, à laquelle nous aspirons, passe inéluctablement par une amélioration de l’acte pédagogique des enseignants et une formation de haut niveau ».
Outre la mise en œuvre d’un programme de formation qualitatif, la ministre a indiqué que les enseignants ont besoin d’être accompagnés pour s’acquitter de leur noble mission par l’acquisition de nouvelles professionnalités.
Les résultats des évaluations des élèves ont révélé des « compétences insuffisantes », notamment dans la compréhension de l’écrit, a-t-elle expliqué, ajoutant que l’absence de la maitrise de la compréhension de l’écrit a un impact dangereux sur le devenir des nations dans un monde de plus en plus digitalisé.
Après avoir souligné l’enjeu de savoir si que nos enfants comprennent ce qu’ils lisent , ce qu’ils retiennent de ce qu’ils lisent et surtout ce qu’ils font ou se qu’ils risquent de faire après avoir lu un écrit ou un message, la ministre a appelé à fédérer les efforts pour accompagner les élèves vers la maitrise des compétences du XXI siècle.
Pour Mme Benghabrit, la mise en place d’un système éducatif efficace passe par les trois instruments de travail présentés durant cette conférence, à savoir le référentiel général sur les compétences liées à la compréhension de l’écrit, un lexique avec des concepts opératoires précis et un chronogramme sur la mise en œuvre de ce dispositif qui constitue une feuille de route de cette conférence.
Les travaux de la conférence nationale thématique sur les alternatives pédagogiques et didactiques enregistrent la participation de quelque 400 experts, chercheurs et cadres actifs dans des projets et des programmes de l’éducation.
Cette conférence sert de cadre aux participants pour un partage d’idées et d’expériences et surtout l’exploration de moyens adéquats pour élaborer une stratégie pour la maitrise de la compréhension de l’écrit.
Selon les organisateurs, cette réunion se fixe également pour finalité de faire émerger un référentiel sur la compréhension de l’écrit, qui permet d’apporter une alternative pédagogique à la lumière des études, des constats et diagnostics élaborés par un panel d’experts, chercheurs et professionnels de l’éducation sur le terrain.
Ce référentiel assemble des solutions aux questions fondamentales de base « comment les enfants lisent, quand ils lisent que comprennent-ils , quand ils comprennent que retiennent-ils et quand ils retiennent que font-ils? ».
Cette conférence de trois jours examinera également sous forme d’ateliers plusieurs axes tels que la compréhension de l’écrit : concepts, méthodologie et contexte, la relecture des programmes scolaires, l’enrichissement de la matrice général de compréhension des élèves et la mise en place d’un dispositif de formation de formateurs.
La ministre de l’Education nationale a procédé, lors de sa visite de travail, à l’inauguration d’une salle polyvalente d’activités culturelles et artistiques au collège d’enseignement moyen ‘’Ourida Meddad’’ à Ghardaia, avant de visiter un nouveau lycée de 600 places dans la commune de Daya Ben-Dahoua, construit pour un coût de plus de 213 millions DA.
Au terme de sa visite, la ministre inaugurera dans l’après midi une école (base-5) à Bounoura (Zone des sciences), réalisée pour un coût de plus de 159 millions DA.