Écoles à Oran: Des réservoirs d’eau dangereux

Écoles à Oran: Des réservoirs d’eau dangereux

En dépit de toutes les mesures prises et mises en oeuvre par le département de Nouria Benghebrit, la santé scolaire est encore loin d’être…saine.

La santé de centaines d’écoliers est contre toute attente en péril. C’est ce que laisse croire le constat établi par les services de la santé scolaire près la direction de la santé de la wilaya d’Oran. Dans ce cadre, lesdits services ont relevé que parmi les établissements scolaires 13 écoles sont dotées de réservoirs de stockage d’eau potable ne répondant aucunement aux normes d’hygiène. Ces citernes sont totalement rouillées pendant que d’autres sont en dégradation avancée d’où le risque de la propagation des maladies à transmission hydrique, les MST. Un tel constat a été établi alors que les services, sonnant l’alerte, se préparaient activement pour la rentrée scolaire de la saison 2016-2017. Comme première mesure recommandée par la cellule de la santé scolaire, les directions des écoles concernées sont sommées de procéder à la réparation des réservoirs dégradés en les désinfectant.



En dépit de toutes les mesures prises et mises en oeuvre par le département de Nouria Benghebrit, la santé scolaire est encore loin d’être…saine. Rien n’indique le contraire tant que des maladies contagieuses continuent à faire leur réapparition. Plusieurs pathologies gagnent les écoles de la deuxième ville du pays, Oran. Les poux, que l’on croyait disparus, viennent en tête de liste. En 2015, plus de 300 cas ont été recensés par les services en charge du suivi de la santé scolaire. La problématique a été posée avec acuité du fait que ces petits parasites se répandent rapidement au point que leur éradication exige un traitement de choc qui risque de s’inscrire dans la durée. Le «chantier» est au jour d’aujourd’hui toujours ouvert. La majeure partie des cas ont été relevés au niveau des écoles primaires. Ce n’est pas tout. La gale, cette dermatose contagieuse faisant tant de mal, n’est pas en reste. Son développement a été relevé aussi bien dans les établissements scolaires situés dans les centres urbains que dans ceux existant dans les zones rurales.

Le constat établi l’année dernière fait état de près de 200 élèves porteurs de cette dermatose, la gale. Plusieurs mesures d’urgence ont été prises dans le cadre de l’éradication de cette maladie, à commencer par la mise en quarantaine des élèves contaminés tout en les soumettant à un traitement rigoureux. Cette thérapie repose essentiellement sur l’application des antidotes dans le corps de l’élève porteur de la gale tandis que ses effets vestimentaires sont soumis à un lavage total avant de les mettre dans des sachets hermétiques pendant une durée d’au moins 48 heures. En passant aux choses sérieuses, les médecins en charge de la santé scolaire agissent méticuleusement et avec soin et rigueur dans le cadre de l’accomplissement de leur mission sans pour autant toucher à la sensibilité ni encore moins à la dignité des élèves concernés. «L’élève est pris en charge avec une discrétion totale, sans le complexer», a-t-on expliqué. La santé scolaire et sa prise en charge continuent à constituer l’un des grands chantiers ouverts tant que la myopie est relevée en plusieurs milliers de cas. Idem pour la surdité qui continue à faire des ravages dans le milieu scolaire alors que la scoliose gagne du terrain vu la lourdeur du cartable porté par le petit écolier.