Du 5 au 8 juin 2024, la Fédération de Russie s’apprête à être le centre névralgique des échanges économiques mondiaux avec la tenue de la 27ᵉ édition du Forum Économique International de Saint-Pétersbourg (SPIEF 2024). Cet événement prestigieux promet d’attirer l’attention des leaders du monde entier et de tracer la voie vers de nouvelles opportunités commerciales et partenariats stratégiques.
Lors de sa récente visite à Alger, Alexey Valkov, Directeur du SPIEF, a pris le temps de rencontrer des entreprises algériennes, manifestant ainsi l’intérêt du Forum pour des collaborations internationales. En marge de cette visite, il nous a accordé une interview exclusive pour discuter des enjeux, des objectifs et des opportunités que la 27ᵉ édition du SPIEF offre au monde des affaires, et ce, à l’échelle internationale.
Dans le contexte économique actuel, quels sont les objectifs que s’est fixés la Fédération de Russie pour la 27ᵉ édition du Forum Économique International de Saint-Pétersbourg (SPIEF 2024) ?
Le Forum Économique International de Saint-Pétersbourg (SPIEF 2024) occupe une place prépondérante dans le paysage économique mondial. Avec une histoire respectable de près d’un quart de siècle (depuis 1997), il rassemble un public mondial dans le but d’établir un dialogue franc. Actuellement, la communauté internationale est confrontée à d’importants défis, et le SPIEF se positionne comme l’espace idéal pour aborder ces enjeux de manière significative. Il est le plus grand événement de ce type en Russie, et nous sommes ravis qu’il figure parmi les plus importants à l’échelle mondiale.
Quels seront les principaux secteurs économiques abordés lors du SPIEF 2024 ? Et quelle importance accordez-vous aux domaines de l’écologie ainsi qu’aux PME/PMI ?
Le Forum Économique International de Saint-Pétersbourg (SPIEF 2024) se distingue par son envergure impressionnante, abordant un vaste spectre de questions. Au cours de ses quatre jours, plus de 200 discussions et rencontres sont prévues, avec une attention particulière portée aux préoccupations environnementales et écologiques, ainsi qu’au développement durable. La diversité des sujets abordés est considérable, l’espace étant ouvert aux participants pour proposer des thèmes de discussion. Ainsi, il est crucial que les débats soient d’actualité, mais aussi pertinents et significatifs pour la communauté internationale.
Le programme du Forum se structure autour de cinq axes majeurs : l’économie mondiale, l’économie russe, les technologies numériques et les innovations, le développement du potentiel humain, ainsi que les questions liées au marché du travail. Ces thèmes, englobant diverses perspectives, reflètent notre approche. En parallèle, des dialogues régionaux se tiennent chaque année lors du Forum. Un accent particulier est également mis sur le soutien à la croissance des petites et moyennes entreprises (PME/PMI). D’ailleurs, la journée d’ouverture du Forum est dédiée à la coopération de la petite et moyenne entreprise, offrant aux participants étrangers l’opportunité de partager leurs expériences et de nouer de nouveaux partenariats dans une liste de thèmes aussi étendue que significative.
Comment le SPIEF compte-t-il concrètement favoriser la déglobalisation et renforcer les souverainetés nationales ? Quelles sont les mesures spécifiques envisagées pour atteindre ces objectifs ?
En tant qu’instrument dédié au développement des affaires, le Forum Économique International de Saint-Pétersbourg (SPIEF) s’adapte aux dynamiques changeantes des relations internationales. Dans un contexte où les relations évoluent de manière active, l’échange d’idées, l’acquisition d’expériences et la découverte de nouveaux partenaires deviennent cruciaux, surtout lorsque des alliances antérieures se détériorent ou évoluent.
Notre objectif premier est de faire du SPIEF une plateforme efficace, favorisant ainsi la création et l’établissement de relations fructueuses. Nous investissons dans une gamme étendue d’instruments, tant numériques qu’analogiques, afin de permettre aux entreprises de communiquer et de rester en contact pendant les quatre jours du forum. Cette approche vise à faciliter le développement des affaires, que ce soit avec la Russie ou d’autres participants du Forum. L’ampleur internationale du Forum, avec plus de 130 pays représentés et plus de 17 000 participants l’année dernière, souligne l’importance pour nous que chaque participant trouve un objectif concret à sa participation.
Quels avantages peuvent tirer les économies émergentes et les pays non-alignés, dont l’Algérie fait partie, de leur participation au Forum ?
Tout d’abord, il s’agit de l’opportunité de participer à des événements proposés par des filiales dans les régions où la compagnie dont nous discutons est active. Cela offre une chance unique d’entendre les témoignages de ceux qui ont déjà traversé le chemin du développement, qu’il s’agisse de personnes ayant parcouru ce chemin ou de régulateurs et d’organes actifs qui facilitent et fournissent une perspective sur la complexité ou la facilité du parcours.
Deuxièmement, il y a la possibilité de communication et de networking. Sur l’espace du Forum, on retrouve des représentants d’entreprises de différents pays et des représentants officiels du pouvoir. D’ailleurs, certains participants ont souligné qu’ils trouvaient l’occasion de communiquer avec les représentants de leurs pays dans l’espace du Forum de manière plus facile et plus détendue que dans leurs pays d’origine.
En définitive, participer à cet événement offre une multitude d’opportunités. C’est une chance pour les représentants d’entreprises de divers pays, dont l’Algérie, d’explorer des événements offrant de vastes opportunités. Au cours de notre visite à Alger, notre objectif est de discuter de ces opportunités qui s’ouvrent aux entreprises et, au-delà, de leur décision de visiter notre pays pour participer aux travaux du Forum.
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