Économie circulaire : l’Algérie dispose de ressources susceptibles de la promouvoir en une destination attractive

Économie circulaire : l’Algérie dispose de ressources susceptibles de la promouvoir en une destination attractive

BLIDA – L’Algérie dispose de ressources « susceptibles de la promouvoir en une destination attractive » pour l’investissement dans l’économie circulaire, appelée à un rôle d’importance dans le développement de l’économie nationale hors hydrocarbures, a affirmé la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fatma Zahra Zerouati, au cours d’une rencontre organisée mercredi dans la wilaya de Blida.

« L’Algérie produit un volume de 34 millions de tonnes de déchets/an, et est appelée à atteindre les 70 millions de tonnes à l’horizon 2035, dont un taux de 50 % est recyclable (plastique, déchets ménagers et assimilés) », a souligné Mme Zerouati dans son allocution à la clôture des premières assises régionales Centre-ouest sur l’économie circulaire.

Une situation qui, selon elle, en appelle à l’impératif d’investir dans cette réserve « en tant que source de richesse génératrice d’emplois », a-t-elle estimé, soulignant, par là, « le rôle important dévolu à l’économie circulaire et au recyclage dans la promotion d’une économie nationale hors hydrocarbures », a-t-elle indiqué.

La ministre a fait part, à ce propos, de l’initiative du ministère de tutelle d’organiser des rencontres régionales préparatoires pour les Premières assises nationales de l’économie circulaire, en févier prochain. La rencontre de Blida étant la première du genre, qui vise, a-t-elle dit, « la mise au point d’une feuille de route pour lancer les bases de ce projet ambitieux, en collaboration avec toutes les parties concernées », a-t-elle fait savoir.

Au terme de cette manifestation, ayant englobé neuf ateliers de travail axés sur trois thèmes principaux relatifs à la production durable propre, la consommation durable, le recyclage et la valorisation des déchets et leur transformation en matières premières, les intervenants se sont accordés sur l’impératif d’apporter des « facilitations au profit des promoteurs de projets désireux d’investir ce domaine, notamment concernant la baisse du taux d’intérêt des crédits alloués ».

Des recommandations ont axé sur la nécessité de réduire des taxes sur les intérêts des sociétés du domaine, parallèlement à l’élargissement des délais de remboursement des crédits qui leur sont alloués. Une proposition a été, en outre, faite en vue de privilégier les porteurs de projets dans l’économie circulaire, en matière de foncier industriel.

La législation régissant le secteur n’a pas été mise en reste, puisqu’une recommandation a été émise en vue d’une révision du décret exécutif relatif au Plan directeur de gestion intégrée des déchets, pour y introduire l’économie circulaire, et ce parallèlement à la révision de la loi 19.01 datée de 2001, relative à la gestion, contrôle et élimination des déchets.

Près de 400 personnalités, entre experts, académiciens, représentants de différents départements ministériels concernés, et autres opérateurs économiques et associations professionnelles, ont pris part à ces premières assises régionales appelées à être suivies par des rencontres régionales préparatoires pour les Premières assises nationales de l’économie circulaire.