Le ministre de la Transition énergétique et des Énergies renouvelables Chamseddine Chitour, revient sur la consommation énergétique en Algérie, et la nécessité d’aller vers un modèle de transition dans ce sens.
Dans un entretien accordé à la revue « El-Djeich », le ministre a appelé, une nouvelle fois, à l’accélération de « la création d’un modèle énergétique qui permet une transition rapide vers les énergies renouvelables ».
Selon lui, la consommation hebdomadaire des citoyens est de 800 millions m3 de gaz naturel, l’équivalent d’un million de tonnes de pétrole. D’où la nécessité, selon lui, d’une « sortie de la dépendance aux hydrocarbures, en évitant le gaspillage ».
Dans ce sens, le ministre soutient sur « que l’utilisation rationnelle de cette ressource permettra d’économiser 200 millions USD/semaine », tout en mettant en avant « les grandes capacités de l’Algérie en matière d’énergies renouvelables ».
S’agissant de la transition énergétique, il a souligné que « l’État algérien vise à réaliser 1000 mégawatts de panneaux solaires au niveau de dix wilayas en 2021, sachant que le plan national dédié à l’énergie solaire exige l’installation de pas moins de 1000 mégawatts par an, à l’horizon 2030 ».
Pour se faire, il rappelle « l’importance de la mise en place d’un partenariat avec les acteurs principaux dans le domaine de l’énergie solaire à travers le monde, à leur tête l’Allemagne, les États-Unis d’Amérique et la Chine ».
L’urbanisme et le transport au service de la transition
Le premier responsable du secteur de la transition énergétique a également indiqué qu’un « nouveau cahier des charges spécifique à la construction et à l’urbanisme est en cours d’élaboration »,
Ce dernier est basé, explique encore le ministre, « sur un diagnostic énergétique comme condition préalable pour obtenir le permis de construire de manière à lutter contre l’anarchie dans l’urbanisme et établir un cadre pour rationaliser la consommation énergétique ».
Dans la même optique, « l’État œuvre à réduire la consommation du carburant dans certains secteurs, tels que le transport terrestre », a-t-il précisé.
Ce secteur « consomme, à lui seul, 70% des importations et connaît un gaspillage et une surconsommation, ce qui nécessite d’aller vers l’exploitation des énergies propres, notamment le GPLc et l’électricité », préconise le ministre.
Création d’une entreprise pour les énergies renouvelables
Par ailleurs, le même responsable a annoncé la création d’une entreprise de production et de distribution des énergies renouvelables « analogue à Sonelgaz ».
Sa création est prévue pour la fin du 1er trimestre 2021, en concert entre le ministère de la Transition énergétique et des Énergies renouvelables et celui de l’Énergie.
Cette nouvelle entreprise sera en charge de lancer les appels d’offres au niveau de dix wilayas, notamment dans les Hauts Plateaux et les régions du Sud qui recèlent un grand potentiel solaire.