Education : 70% des demandes de retraite concernent la proportionnelle

Education : 70% des demandes de retraite concernent la proportionnelle

La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a affirmé hier, que le concours de recrutement des enseignants, pour l’année 2016-2017 se fera sur la base de l’épreuve écrite. « Le concours de recrutement sera organisé, en février ou en mars 2016 », a indiqué Mme Benghebrit, dans un entretien à l’APS, précisant que la nouveauté, pour cette année, est que « l’épreuve sera écrite » dont le résultat sera « déterminant » dans le recrutement, a-t-elle ajouté soulignant que l’ancienneté était, auparavant, le principal critère retenu pour la notation des candidats au concours de recrutement des enseignants, conformément aux lois de la Fonction publique. Au sujet des postes ouverts pour le prochain exercice, Mme Benghebrit a affirmé qu’ « ils ne sont pas encore déterminés », mais leur nombre sera fixé à l’issue des colloques régionaux sur l’Education. Il sera, également, procédé au recensement des fonctionnaires en poste dans chaque wilaya et ceux devant partir à la retraite.

Les besoins en enseignants, des nouvelles écoles, seront définis lors de ces rencontres régionales qui se tiendront en janvier ou février 2016.

Plus de 28.000 fonctionnaires ont été recrutés, dans le secteur, en 2015, dont 19.000 enseignants, a précisé la ministre, en rappelant que le secteur a lancé des concours externes et de promotion pour 64.893 fonctionnaires, dont 45.000 bénéficieront d’une promotion aux grades d’enseignant principal et d’enseignant-formateur. Selon elle, la politique de recrutement du secteur a permis de mettre fin au problème de vacance des postes, affirmant qu’en ce mois de décembre « aucun déficit n’est enregistré ».

Le ministère ne ménage aucun effort pour garantir les conditions d’une scolarisation normale, même s’il s’agit « d’accompagner les nouveaux enseignants pour une durée plus longue », a fait valoir Mme Benghebrit.

Concernant l’encadrement, dans les zones enclavées des wilayas du Sud, la responsable est revenue sur « le refus des lauréates des concours de recrutement de se rendre dans les zones enclavées ». Elle a, dans ce sens, mis l’accent sur un programme tracé par son département ministériel, en coordination avec les autorités de wilaya pour « l’octroi de logements collectifs aux enseignantes célibataires dans les régions du Sud ». Concernant les départs à la retraite, la ministre a affirmé qu’entre 70 et 80% des demandes s’inscrivaient dans le cadre du régime de retraite proportionnelle. Cette situation met le secteur dans l’embarras. La période de formation de nouveaux enseignants n’est pas encore terminée, alors que les anciens ont déjà atteint l’âge de départ à la retraite, a-t-elle expliqué. La retraite proportionnelle est un droit consacré par la loi, toutefois des articles accordent à l’administration scolaire la latitude d’émettre des réserves à ce propos, en cas de besoin. Pour ce qui est retraités du secteur occupant encore des logements de fonction, la première responsable du secteur a assuré que le ministère s’attellera à les intégrer dans les programmes d’habitat mis en place dans chaque wilaya. Le ministère de l’Education n’abandonnera pas les retraités qui n’ont pas de logements, a rassuré la ministre pour qui les résultats de l’enquête menée par les services de son département ministériel, avec les autorités de wilaya, seront déterminants.

«LIBERER LES LOGEMENTS D’ASTREINTE»

Le ministère et la wilaya aideront les employés du secteur qui ont occupé des logements d’astreinte dans les établissements d’éducation et qui n’ont pas bénéficié d’une des formules mises en place par le gouvernement et les intégreront dans les programmes de wilaya, a-t-elle, encore, fait savoir.

Le ministère de l’Education nationale avait donné, récemment, des instructions pour « libérer les logements d’astreinte par les fonctionnaires qui ont dépassé les délai d’occupation des lieux ». Il s’agit, selon la ministre, des logements situés au sein des établissements éducatifs, attribués, essentiellement, aux personnels tenus de se trouver sur place. L’enquête réalisée par ses services, en collaboration avec les autorités locales, a démontré que plusieurs fonctionnaires continuaient à occuper ces logements, après leur départ à la retraite. Par ailleurs, Mme Benghebrit a fait part de son étonnement quant à l’occupation de ces logements par des « intrus » qui, a-t-elle dit, devront « les évacuer, de leur plein gré ou par la voie de la justice ». Elle a déploré le fait que plusieurs fonctionnaires du secteur, occupant ces logements, possédaient déjà au moins un logement, affirmant qu’ « il sera fait recours à la justice » pour trancher dans cette affaire.