NAZIM BRAHIMI
La préparation liée au déroulement des examens du baccalauréat aborde ses dernières étapes avec la mobilisation d’un staff chargé du choix et de l’impression des sujets de l’examen. Sur une équipe de plus de 130 membres, 37 inspecteurs auront la mission de procéder à une lecture minutieuse des sujets avant leur validation.
Deux enseignants du ministère de la Solidarité nationale sont chargés, pour leur part, de l’impression des sujets « en braille » pour les personnes aux besoins spécifiques. Selon le directeur de l’Office national des examens et concours (Onec), Mustapha Benzemrane, reprise par l’APS, «l’opération de mobilisation de ce staff et sa mise en quarantaine durera 36 jours (plus de 12h/jour) y compris les vendredis et les deux jours de l’Aïd El Fitr ». Le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, a affirmé, par la même occasion, que la mission confiée aux membres de ce staff « nécessite de grands sacrifices et une cohabitation indépendamment du monde extérieur », mettant en évidence les efforts consentis pour « la préparation et l’impression des sujets pour les acheminer à leur destination finale ».
Il a relevé, à propos de cet examen de fin d’année, que le baccalauréat « intervient cette année dans un contexte qui exige de tout un chacun de déployer tous les efforts pour sa réussite », rassurant que toutes les conditions « sont réunies pour réaliser cet objectif en faveur de nos enfants pour préserver la crédibilité du baccalauréat algérien ». Pour le successeur de Benghabrit à la tête du ministère de l’Education nationale, la conjoncture que traverse l’Algérie « exige que tout un chacun déploie tous les efforts pour faire aboutir cette opération nationale importante». Dans le sillage des préparatifs des examens de fin d’année, M. Belabed avait indiqué, la semaine écoulée, que plusieurs structures ont été sollicitées pour assurer son bon déroulement pour lequel rien n’a été laissé au hasard, a-t-il fait savoir. Il a relevé, par la même occasion, que plusieurs départements ministériels avaient travaillé d’arrache-pied pendant des mois pour pouvoir assurer la réussite des examens et leur sécurisation. M. Belabed avait noté avoir envisagé tous « les scénarios et pris toutes les dispositions nécessaires pour empêcher les fuites ou la triche».
Il n’a pas ainsi écarté l’éventualité de coupure d’Internet durant le déroulement des épreuves. Selon lui, la mesure de la coupure de l’Internet au début de chaque épreuve pour une durée d’une heure, afin d’éviter les tentatives de fraude « a donné ses fruits lors des années précédentes », avouant toutefois que « cet élément nous est imposé. C’est un cas de force majeure, on n’est pas à l’aise pour le recours à la coupure, mais on ne doit pas baisser les bras devant de tels phénomènes». Pour lui, «l’éthique doit primer sur l’aspect sécuritaire et doit aussi concerner l’opinion publique et toute la société qui doit s’indigner et dénoncer toutes les formes de fraude, tout en œuvrant à récompenser l’effort ». Pour rappel, 674 831 candidats sont attendus, à partir du 16 juin prochain, pour passer les épreuves du baccalauréat étalées sur 5 jours.