Le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed, a dévoilé le budget du secteur pour 2025 lors d’une présentation devant l’Assemblée populaire nationale. Ce budget, inscrit dans le projet de loi de finances, vise à moderniser le système éducatif algérien pour répondre aux besoins d’une population scolaire considérable.
Avec environ 12 millions d’élèves répartis sur différents niveaux d’enseignement, le ministère mobilise plus de 1 062 982 employés, dont 611 727 enseignants et 451 255 membres du personnel administratif. Ces effectifs sont répartis dans près de 30 000 établissements scolaires à travers le pays, soulignant l’ampleur du système éducatif.
Le budget pour 2025 est structuré autour de quatre programmes principaux, chacun orienté vers des objectifs spécifiques. Le programme d’enseignement est centré sur l’amélioration de la qualité de l’éducation et l’accès à un apprentissage de haut niveau. Le programme de formation, pour sa part, vise à renforcer les compétences du personnel éducatif à travers les 17 instituts nationaux dédiés.
La gestion de la vie scolaire et des transferts sociaux met l’accent sur l’amélioration des conditions de vie des élèves, tandis que le programme de gestion administrative s’assure de la coordination efficace des ressources à l’échelle nationale.
Pour chaque programme, le budget est réparti en quatre types de dépenses : les coûts liés aux salaires du personnel, les frais de fonctionnement pour l’entretien des établissements, les investissements dans les infrastructures et les équipements, et enfin, les dépenses de transferts, notamment les aides sociales aux élèves.
Réformes numériques et révision pédagogique
Dans le cadre de cette modernisation, le ministère s’engage pleinement dans la numérisation. Tous les aspects du secteur sont désormais digitalisés à 100 %, avec une généralisation des tablettes électroniques dans les écoles primaires pour alléger les cartables et moderniser les pratiques pédagogiques.
Le ministre a également souligné les efforts pour rendre l’éducation préscolaire accessible, atteignant près de 100 % de scolarisation pour les enfants de six ans, âge obligatoire pour entrer à l’école.
Des réformes sont également en cours pour adapter le contenu pédagogique, avec l’introduction de l’anglais dès la troisième année de l’école primaire, soutenue par une formation spécialisée des enseignants.
La révision des matières et des horaires dans le premier cycle de l’enseignement primaire, ainsi que l’instauration d’un examen d’évaluation des acquis, visent à améliorer le suivi et le niveau des élèves.
En parallèle, les résultats des élèves dans les compétitions internationales, en particulier les Olympiades de mathématiques, témoignent de l’excellence de l’éducation algérienne. Ces réussites reflètent les efforts déployés pour répondre aux ambitions de la nation en matière de qualité de l’enseignement, tout en s’alignant sur les objectifs fixés par le programme présidentiel.