Education nationale, Le trimestre réussi de Benghebrit

Education nationale,  Le trimestre réussi de Benghebrit
Les élèves n’ont pas été perturbés comme à l’accoutumée

Depuis trois ans, l’Ecole algérienne n’a pas connu un premier trimestre sans perturbation. L’année scolaire 2015-2016 semble faire exception.

Le premier trimestre arrive à son terme. Le début de cette année scolaire semble faire l’exception par rapport aux années précédentes. Ce premier trimestre s’annonce décent. Les mouvements de grève et de protestations qui ont l’habitude de perturber le déroulement de l’année scolaire n’ont pas eu lieu cette année.

Le travail des syndicalistes avec leur tutelle a porté ses fruits. La Charte d’éthique qui a été signée le mois dernier par les principaux syndicats de l’éducation assure en quelque sorte cette stabilité. L’an dernier, l’année scolaire était une année scandaleuse, marquée par plusieurs évènements désolants, notamment le tableau noir qui a été dressé par l’envoyé spécial de l’Onu en Algérie.

Avant la signature de l’accord entre le ministère de l’Education nationale et les syndicats du secteur la situation se compliquait davantage et la guéguerre ne faisait qu’eenfler entre les deux parties. La Coordination des syndicats de l’éducation qui regroupait en son sein sept syndicats du secteur (Cnapest, Snapest, Unpef, CLA, Snte, Satef et Snapap) avait appelé à des grèves répétées qui ont paralysé le secteur au premier semestre de l’année scolaire 2014. Le torchon brûlait davantage entre les deux parties et le pire est arrivé lors de l’annonce de l’inspecteur général de la pédagogie au ministère de l’Education nationale qui affirmait que les grèves ont fait perdre plus de deux ans aux élèves, ce qui explique une cohorte sous-qualifiée pédagogiquement et disqualifiée scientifiquement.

Cette année, la situation a changé. La signature de la charte signifie un début d’une nouvelle page dans le secteur. Cette fameuse Charte d’éthique qui a été enfin signée impose aux signataires de s’engager à respecter la règle en faveur d’une stabilité dans le secteur. Rappelons dans ce contexte, que les syndicats de l’éducation qui ont signé la Charte d’éthique éducative avec la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, se sont engagés à assurer la stabilité du secteur. Ils s’engagent en effet, à garantir le bon déroulement d’une année scolaire stable sans perturbations et sans grève.

La ministre de l’Education avait indiqué que la signature de cette Charte d’éthique éducative servira à résoudre les problèmes essentiels du secteur. «Globalement, les problèmes essentiels ont été résolus, il en reste encore quelques-uns, notamment quelques éléments de dysfonctionnement, mais je peux affirmer aujourd’hui la disponibilité du gouvernement à résoudre les problèmes soulevés effectivement (par les syndicats)», avait déclaré Mme Benghebrit, lors d’un point de presse au terme de la signature de la Charte d’éthique éducative par le ministère et les syndicats du secteur. Il est important de rappeler que l’impact de la charte est tributaire de l’engagement de toute la communauté scolaire au niveau local. Le document a été signé par la ministre de l’Education et les responsables de huit syndicats du secteur, dont la plupart avaient déjà participé à son enrichissement, et deux associations de parents d’élèves. Cependant, deux organisations syndicales, à savoir le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) et le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste), se sont abstenues de le faire.