Éducation nationale : Vers un cursus scolaire de 13 ans

Éducation nationale : Vers un cursus scolaire de 13 ans

Réflexion au niveau du ministère de l’Éducation nationale. Le département de Benbouzid envisage de retourner vers un cursus scolaire à 13 ans; soit une année de plus par rapport au cursus actuel. Question : pourquoi ce retournement de la situation après l’avoir adoptée des années durant ?

Les enseignants estiment que le système actuel a prouvé ses limites. Surcharge des programme, des emplois du temps on ne peut plus clairement infernaux pour les élèves sans omettre un retard considérable dans la mise en oeuvre des programmes, sont entre autres les éléments qui plaident pour ce changement.

Pour un pédagogue, contacté hier, le prolongement de ce cursus d’une année constitue une véritable aubaine pour alléger le programme, et par voie de conséquence, permettre aux élèves une meilleure assimilation des cours. Ce dernier a, néanmoins, mis en garde contre toute idée d’ajouter des cours supplémentaires.

Car, selon lui, la logique serait d’assurer une répartition rationnelle des cours tout au long de l’année. Le coordinateur du Syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, indiquera que ce changement est une preuve irréfutable de « l’échec des réformes éducatives », n’omettant pas de dénoncer cette attitude de la tutelle faisant des élèves des « cobayes ».

PRIMAIRE : 6 ANS AU LIEU DE 5 ANS

Tout porte à croire que le cycle primaire sera ramené prochainement de 5 à 6 ans. Motifs: Achour Idir, chargé de communication des lycées d’Algérie (CLA) indiquera que les enseignants ont constaté un manque de connaissance remarquable pour les élèves issus de ce palier une fois admis au moyen. Sauf que la mise en oeuvre de cette nouvelle orientation nécessite certaines mesures. Il est impératif de combler le manque d’effectifs dans l’encadrement au primaire.

La mise en place d’un contenu adéquat en conformité avec la nouvelle donne mais surtout arriver à gérer, dans les meilleures conditions pédagogiques possibles, une année supplémentaire. Soulignons, dans cette optique, qu’aucun changement ne sera apporté sur le nombre d’années au moyen qui gardera bien ses 4 ans.

Idem pour le secondaire qui demeure toujours à 3 ans. Même son de cloche chez Messaoud Boudiba, chargé de communication du Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) pour qui l’idée est juste du fait qu’elle permettra une assimilation parfaite pour les écoliers.

Pour lui, le primaire est une étape importante pour ces derniers pour bénéficier d’un meilleur encadrement. Le constat aujourd’hui, ajoute la même voix, est ample : « certes des taux de réussite avoisinant les 80% sont avancés par les responsables du secteur, mais la qualité fait toujours défaut ».

BAC…LES POINTS NOIRS D’UN EXAMEN

Des erreurs étaient décelées dans les épreuves d’arabe où il a été constaté qu’une partie du deuxième sujet n’a pas été imprimée. Les sujets d’anglais n’ont pas été en reste : outre que le texte était ambigu, les questions posées n’avaient aucun lien avec le texte destiné à l’exploitation.

À cela, il faut ajouter, également, la confusion qui a émaillé le sujet d’histoire géographie. Sur le plan organisationnel, les enseignants ont fustigé la décision du ministère de l’Éducation de placer 25 élèves au lieu de 20 dans chaque salle d’examen.

Même les candidats n’ont pas omis de dénoncer cette procédure qui, selon eux, n’est pas faite pour arranger leurs affaires et qui a encouragé le copiage et la triche. Un autre couac et non des moindres, la mesure de consacrer cinq enseignants surveillants dans chaque classe, jugée par ces derniers d’exagérée. La restauration fait également défaut au cours de cet examen.

Les victimes sont des centaines de candidats et, de surcroît, scolarisés en « demi-pension». Certains élèves ont raté complètement l’examen à cause du manque de moyens de transport.

C’est, pourquoi, les enseignants interpellent la tutelle pour des mesures exceptionnelles au cours de l’opération de correction. Ils réclament à ce que celle-ci prenne en considération tous ces différents paramètres car les élèves n’étaient pas responsables de ces erreurs.

Pour l’instant, le département de Benbouzid reste muet en essayant même de passer sous silence ces tares survenues, faut-il préciser, dans certaines régions. D’autant que des cas similaires ont été enregistrés en 2006 avec les erreurs dans les épreuves des mathématiques.

Tous ces problèmes ont refait surface au moment où le premier responsable du secteur de l’éducation nationale avait rassuré les élèves quant au bon déroulement des épreuves. Pour lui, toutes les conditions tout autant matérielles qu’humaines ont été réunies pour couronner de succès l’examen. Mais voila que la réalité était tout autre. Des leçons doivent être retenues afin d’éviter ces fausses notes…

Amokrane Hamiche