Plus d’une dizaine de syndicats de l’éducation ont décidé de maintenir leur mouvement de grève de trois jours à compter de demain dimanche 9 mai.
Quatorze syndicats indépendants ont donc décidé d’observer une grève dès demain. Le débrayage sera accompagné de plusieurs sit-in qui auront lieu devant les sièges des Directions de l’Éducation nationale. Les syndicats ont plusieurs revendications, dont une amélioration du pouvoir d’achat et la retraite anticipée. Le ministère a d’ailleurs mis en place une « cellule de crise » afin de pouvoir suivre et évaluer les contestations.
Parmi les syndicats indépendants concernés nous pouvons citer l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (l’UNPEF), le Conseil des Enseignants des Lycées d’Alger (CELA), le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF) ainsi que le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST) et plus de 10 autres syndicats indépendants.
Ils ont donc décidé de suspendre l’enseignement primaire, moyen et secondaire dès demain afin d’attirer l’attention des autorités sur leurs revendications. En effet, cela fait un moment que les syndicats de l’éducation ont commencé tirer la sonnette d’alarme.
Les protestataires ont également prévu des sit-in afin de réitérer leurs revendications. Il s’agit, entre autres, de l’augmentation des salaires, d’une révision complète du système d’indemnisation, ainsi que la réforme du système éducatif et la suppression de la double gestion des écoles primaires et de leur affiliation au ministère de l’Éducation nationale.
Un véritable dialogue doit être ouvert
Boualem Ammoura, président du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), rapporté par le quotidien arabophone Echorouk, a lancé un appel aux responsables de l’éducation nationale leur rappelant les instructions du président de la République Abdelmajid Tebboune, portant sur la nécessité de l’ouverture du dialogue afin de répondre aux revendications des enseignants.
De son côté, le Conseil des Enseignants des Lycées d’Alger (CELA) invite tous les travailleurs du secteur à camper sur leurs positions. Le CELA refuse d’ailleurs de participer au dialogue, qu’il considère de « superficiel » avec la tutelle. Le syndicat estime que les revendications ne datent pas d’aujourd’hui et qu’il n’est donc pas nécessaire d’en faire un rappel.