Le directeur général de l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’Energie «APRUE» Mohamed Salah Bouzeriba a indiqué qu’un programme national a été lancé en 2013 pour convertir plus d’un million de voitures vers le Gaz de Pétrole Liquéfié carburant (GPL/C) et 11 000 bus au GNC d’ici 2030.
Lors d’un séminaire portant sur l’efficacité énergétique dans le transport organisé aujourd’hui par l’APRUE et le programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE) qui a lancé en 2009 l’initiative mondiale pour l’Economie des carburants (GFEI), le directeur de l’APRUE a indiqué qu’un programme national est en phase d’application afin de réduire les émissions de CO2 en Algérie. Il s’agit en effet de convertir plus de 1,3 million de véhicules roulant au gasoil/essence vers le GPL/C d’ici à l’horizon 2030. Il a précisé dans ce sens que pas moins de 20 000 véhicules seront convertis durant l’année en cours pour atteindre 50 000 en 2020 et 1 million en 2030.
De son côté, Ouazene Mourad, chef de projet à l’APRUE a indiqué que la consommation énergétique des moyens de transport en 2013 a été de l’ordre de 12,7 millions de Tep, soit 41% de la consommation nationale. Il a aussi signalé que l’intensité énergétique nationale s’élève à 0,357 Tep pour 1000 dollars de PIB, soit le double de ce qui a été constaté dans les pays de l’OCDE.
La législation fiscale dissuasive
Pour réduire les importations de gasoil et préserver l’environnement, l’Algérie compte généraliser l’utilisation du GPL comme carburant. A titre illustratif, les concessionnaires automobiles sont désormais contraints d’importer un quota minimal annuel de 10% de véhicules hybrides roulant à l’essence et au GPL carburant. Mais cela reste insuffisant dans la mesure où le cadre fiscal ne prévoit aucun avantage pour encourager la vente de ce genre de véhicules. Rouissi Belkacem, contrôleur général à la direction générale des Douanes a indiqué que « le régime fiscale ne fait aucune distinction entre les véhicules roulant au gasoil ou essence et ceux roulant au GPL. Ces véhicules sont tous taxés à hauteur de 52% (TVA et droits des Douanes) », à l’exception des véhicules touristiques et ce pour des considérations économiques».
Khelifa Litamine