Cinq soldats ont été abattus dans le nord de l’Egypte, près de la ville d’Ismaïliya, ont annoncé, lundi 7 octobre, des responsables de la sécurité. Les soldats ont été tués par des inconnus alors qu’ils patrouillaient près du canal de Suez.
Deux personnes ont également été tuées dans une autre attaque, à la voiture piégée, devant un commissariat de police dans le sud du Sinaï. Selon des témoins, le véhicule avait été garé devant l’entrée principale du commissariat de Al-Tur, dans le sud de la péninsule en proie à de fréquentes attaques de groupes d’insurgés islamistes. L’explosion a également fait 48 blessés, déclenchant un incendie et endommageant sévèrement un bâtiment.
Ismaïliya est le théâtre fréquent d’attaques ciblées sur les forces de sécurité de la part de groupes d’insurgés islamistes depuis que l’armée a destitué et arrêté Mohamed Morsi, premier chef de l’Etat élu démocratiquement en Egypte avant d’être renversé par l’armée. En septembre un soldat avait été tué par les tirs d’hommes armés non identifiés, tandis que trois autres ont été blessés dans plusieurs attaques séparées sur des barrages militaires.
TENSION ET ATTAQUES À LA ROQUETTE AU CAIRE
Le bilan de ces attaques sera probablement révisé à la hausse, des victimes se trouvant sans doute coincés sous les décombres, ont expliqué des responsables sous couvert d’anonymat. Si le nord du Sinaï est agité par de violents affrontements entre militants islamistes et forces de sécurité, le sud de la péninsule, où se situe notamment le complexe balnéaire de Charm El-Cheikh était jusqu’à présent relativement épargné par la violence.
Plusieurs roquettes, tirées par des inconnus, ont également endommagé lundi une gigantesque antenne de communication satellitaire au Caire, situées dans le quartier huppé de Maadi. L’une des roquettes a notamment troué une antenne servant à relayer les communications téléphoniques
Ces attaques surviennent au lendemain de heurts au Caire ayant fait 50 morts, le bilan le plus lourd depuis la semaine de répression sanglante contre les partisans de Mohamed Morsi à la mi-août. Plusieurs responsables du mouvement islamiste des Frères musulmans ont depuis été arrêtés.
