El Hadary écœure l’Italie

El Hadary écœure l’Italie

Grâce à une performance hallucinante de son gardien, l’Egypte s’est offert les champions du monde pour la deuxième journée du Groupe B d’Afrique du Sud 2009 à l’Ellis Park Stadium de Johannesburg. S’ils venaient à s’imposer devant les Etats-Unis lors du dernier match, les champions d’Afrique auraient de réelles chances de jouer les demi-finales.

A l’annonce des équipes, l’Ellis Park semblait avoir choisi son camp ce soir : les Azzurri étaient ovationnés par la foule. Mais malgré ces encouragements, les débats s’enclenchaient timidement. Il fallait donc attendre que Giuseppe Rossi prenne une fois encore ses responsabilités. Mais la lourde frappe du joueur de Villareal s’envolait comme une transformation du rugbyman Percy Montgomery, sans le bénéfice des trois points (12′)…

Les Italiens réglaient finalement la mire, Vicenzo Iaquinta (24′) puis Rossi (25′) permettaient à Essam El Hadary de chauffer ses gants. Ils ne savaient pas qu’ils venaient de sortir le plus vieil acteur de la compétition de sa torpeur…

Lippi dépité

Quelques minutes tard, c’était au tour de Gianluigi Buffon de se détendre pour claquer un beau tir d’Hosni Abd Rabbou. Sur le corner suivant, Mohamed Aboutrika trouvait Mohamed Homos parfaitement seul pour l’ouverture du score (1:0, 40′). Une jolie tête décroisée touchant le poteau avant de pénétrer le but d’un Buffon scotché sur sa ligne. Les Azzurri rentraient au vestiaire la tête basse.

Lippi paraissait encore moins gai que de coutume après avoir probablement tançé ses garçons la pause. El Hadary n’aidait pas le Toscan à se dérider en sortant superbement dans les pieds de Iaquinta (54′ et 70′), puis en détournant la tentative du nouvel entrant, Riccardo Montolivo (74′). Placide, debout les bras croisés, le technicien paraissait presque résigné.

Le portier des Pharaons, impassable ce mercredi, captait même du postérieur une volée de Iaquinta (78′). Fin tacticien, technicien expérimenté, Lippi ne semblait plus savoir quoi faire face à la baraka du portier égyptien. Et c’était en spectacteur impuissant, assis sur son banc, qu’il assistait à la reddition de ses troupes.