Selon le président de l’association nationale des commerçants et artisans, El Hadj Tahar Boulenouar, l’appel au débrayage des commerçants, lancé via les réseaux sociaux, n’a pas été largement suivi, hier, au niveau national.
«Tous les marchés de détail et de gros poursuivent d’une manière normale leurs activités et assurent l’approvisionnement quotidiennement. La grève des commerçants n’a pas connu un large suivi au niveau national», a-t-il assuré. Ce dernier a estimé, dans ce contexte que, «certains commerçants à Bejaïa et Bouira ont reçu des menaces, de la part de personnes inconnues, de casser les façades de leurs locaux s’ils ne répondaient pas favorablement à l’appel de la grève», a-t-il martelé. Selon lui, cet appel au débrayage n’est qu’une rumeur lancée par «les barons de la spéculation et du business politique», a-t-il martelé. À travers ces «rumeurs infondées», a-t-il soutenu, «ces barons poussent à la hausse des prix de tous les produits, afin d’augmenter leur marge bénéficiaire, sous prétexte de la nouvelle loi de finances». Le même responsable a tenu à souligner que la protestation contre
la nouvelle loi de finance reste «inutile», du moment qu’elle a été adoptée par l’APN, signée par le président de la République et publiée au journal officiel. L’interlocuteur a, également, fait savoir que suite à l’appel à la grève des commerçants, la demande sur les produits alimentaires, notamment les légumes secs, a augmenté de 30%. «La rumeur a dévoilé un manque important de la production, un monopole et une manipulation dans l’approvisionnement et un déséquilibre au niveau de la distribution», a-t-il déploré.