Le feuilleton de la grève de la faim des détenus d’opinion, dont une bonne partie incarcérée pour participation à des manifestations contre le système, se poursuit.
Samedi dernier, une trentaine de détenus d’opinion, incarcérés à la prison d’El Harrach (Alger-Ouest), ont entamé une grève de la faim pour protester contre leur emprisonnement jugé « arbitraire » par leur collectif de défense, à sa tête l’avocat Abdelghani Badi.
Après avoir démenti cette grève (affirmée à plusieurs reprises par Me Badi), le ministère de la Justice est passé à la vitesse supérieure en transférant la majorité des détenus d’opinion grévistes vers d’autres prisons du pays.
Selon le comité National pour la Libération des Détenus (CNLD), 13 détenus grévistes de la faim ont été transférés vers la prison de wilaya de Bouira, alors que 10 autres ont été affectés vers la prison de Berouaguia, située à Médéa.
Une grève qui coïncide avec le 64e anniversaire de « la grève des 8 jours »
Selon l’avocat Abdelghani Badi, les détenus d’opinion ont se sont lancés dans cette action de protestation, à l’occasion de du 64e anniversaire de la grève des Huit-Jours.
« Ils ont entrepris cette action, coïncidant avec le 64e anniversaire de la grève des Huit-Jours, en 1957, pour protester contre l’article 87 bis sur la base duquel ils sont accusés de “terrorisme” », a-t-il déclaré à nos confrères de Liberté.