El Islah,Akouchi joue la carte de l’informel

El Islah,Akouchi joue la carte de l’informel

Le secrétaire général d’El Islah, Hamlaoui Akouchi, également membre de l’Alliance de l’Algérie verte (AAV) avec le MSP et En Nahda, fait feu de tout bois.

A l’instar d’autres leaders de partis islamistes, qui s’estiment victimes d’ «exclusion ou de fraude électorale», El Islah fait durer le suspense sur la question de la participation aux élections locales du 29 novembre prochain. A l’issue de sa réunion tenue parallèlement à son université d’été organisée récemment à Zemmouri El Bahri, dans la wilaya de Boumerdès, le madjles echoura de cette formation politique a décidé d’ «élargir la consultation à la base militante».

Toutefois, le secrétaire général d’El Islah n’a pas caché son souhait de rééditer l’expérience des législatives du 10 mai dernier en se «présentant à la prochaine échéance avec des listes communes».

Conscient de la rudesse de cette consultation due à l’obligation d’atteindre le taux de 7% des suffrages exprimés requis dans chaque circonscription et vu le foisonnement de micro-partis, M.Akouchi ne pourra se cramponner qu’à l’Alliance verte pour espérer glaner quelques sièges aux futures APC et APW. Or, tout le monde sait que le sort de cette coalition dépend du MSP de Bouguerra Soltani, une formation qui a chapeauté et dominé ce triumvirat depuis le début. Ne désespérant pas et ne comptant surtout pas divorcer avec ses deux autres partenaires de l’AVV, le secrétaire général d’El Islah dira que «selon les échos préliminaires, le principe des listes communes sera reconduit avec la prise en compte de certains mécanismes».

La résolution finale attendue sur la manière de procéder aux élections locales ne serait prise qu’au courant de la semaine prochaine où «une rencontre au sommet regroupant les trois partis est programmée», a indiqué Akouchi. Outre les tergiversations sur la participation aux élections locales, les islamistes, globalement, ont opéré un repositionnement en s’essayant à l’exercice de l’opposition.

Dans ce contexte, Hamlaoui Akouchi s’est fait

des marchands de l’informel, un créneau où pullulent les islamistes, selon les observateurs. «Subitement, les pouvoirs publics ont décidé de chasser les vendeurs des trottoirs et places publiques sans donner une autre alternative à ces marchands», souligne-t-il. Et de s’interroger: Pourquoi l’Etat n’a pas réagi avec autant de mobilisation pour lutter contre la corruption?

Où étaient les pouvoirs publics il y a dix ans quand le phénomène n’avait pas encore pris de l’ampleur?» Pour Akouchi, l’Etat doit trouver une solution de rechange et non faire des promesses sans lendemain d’autant plus qu’il est responsable d’un certain laisser-aller qui induit l’accumulation dans la sphère informelle. Evoquant la fermeture des frontières avec le Maroc, il estime qu’«on ne devrait pas attendre que les Marocains deviennent des anges pour rouvrir les frontières fermées depuis 1994». La diplomatie algérienne qualifiée d’ «ambiguë, floue et faite au détriment de la volonté de la population» n’a réussi en fin du compte qu’ «à dresser l’ensemble des peuples voisins contre les Algériens», fait-il savoir.