Recelant un potentiel touristique diversifié et richement fourni, la région d’El Tarf possède des atouts pouvant lui conférer une place de leadership dans le développement d’un tourisme national compétitif.
Dans cette wilaya qui s’étend de l’Oued Seybouse, à l’Ouest, jusqu’à la frontière algéro-tunisienne, à l’Est, c’est surtout la zone d’El Kala, avec ses fameux lacs, son parc national et ses fascinants attraits, qui fait la réputation de cette région située à plus de 600 km de la capitale. Reine du corail et label, à une époque, de la pipe algérienne en bruyère, port de pêche par excellence et citadelle antique à la presqu’île unique en son genre, El Kala, ville côtière et touristique, se transforme en été en véritable centre de vacances. Même les estivants (un grand nombre d’entre eux, en tous cas) qui l’ont désertée à la veille du mois sacré de ramadhan, promettent d’y revenir pour deux autres semaines en septembre. Ici, toutes les activités s’orientent vers le tourisme, donnant un air de fête à cette cité qui semble toute désignée pour constituer un réel pôle de développement du tourisme sous ses diverses formes.
Les véritables potentialités entourant El Kala, dont les fameux lacs d’El Mellah, Oubeira, Tonga et Bleu, ainsi que les forêts qui les bordent, font de cette région la zone la plus riche du pays en matière de patrimoine cynégétique, à la fois terrestre et aquatique. Durant les vacances, cette région propose aux estivants un menu très varié où les plus exigeants, en particulier les amoureux de la nature, trouveront forcément leur compte.
La création de plusieurs aires de détente, l’aménagement de forêts récréatives agrémentées de jeux pour enfants attirent, chaque jour, d’impressionnantes grappes de citoyens en quête de détente, de repos et d’un bol d’air frais malgré la canicule qui affecte la région. La juxtaposition de trois écosystèmes, marin, lacustre et forestier, dont l’intérêt scientifique est avéré, égayés par quatre miroirs d’eau exceptionnels, permettent à cette région du pays de se prévaloir d’un paysage hors du commun à l’image des berges du lac Tonga et de son arboretum verdoyant qui attirent de nombreux touristes.
Des lacs réputés pour la patrimoine cynégétique Sur un autre volet, les lacs d’El Kala sont réputés pour la richesse et la diversité de leur patrimoine cynégétique. Ils constituent des lieux de nidification de nombreuses espèces ornithologiques dont des canards, des poules d’eau et des oies sauvages, notamment. Le lac Mellah, une lagune d’eau saumâtre, est unique en son genre en Algérie.
Situé à l’Ouest de la ville d’El Kala, il constitue à lui seul, par son contact avec la mer grâce à un chenal, un écosystème marin d’une richesse incontestable où est actuellement pratiqué des élevages de poissons, d’huîtres, de moules et autres mollusques. Les lacs Tonga et Oubeira, situés respectivement au Sud-est et au Sud d’El Kala, en bordure de la RN44, forment pour leur part un écosystème lacustre sans égal.
Avec leurs richesses faunistiques et floristiques, ils augmentent l’attrait touristique de cette région
Pas de développement touristique sans infrastructure d’accueil Toutes ces potentialités naturelles multiples de la wilaya, couplées à sa proximité avec la ville de Annaba, son aéroport, son port et son importante gare ferroviaire, ne peuvent suffire cependant pour développer et valoriser l’activité touristique sans l’existence d’une infrastructure d’accueil.
Les autorités locales qui en sont conscientes s’attachent à cet égard à réaliser, petit à petit, des infrastructures hôtelières de qualité à même de satisfaire les ambitions touristiques de cette wilaya.