Le démantèlement de l’habitat précaire est encore loin de constituer une bataille réussie.
Pas moins de 850 familles ayant occupé pendant de longues années les bidonvilles et les caves des immeubles de la commune d’Arzew occuperont, à partir d’aujourd’hui, de nouvelles habitations qui leur ont été construites dans la cité du 11 Décembre 1960 dans la commune d’El Mohguene. Tout récemment, près de 600 autres familles ont fait leurs adieux aux taudis du bidonville géant de Chaklaoua, situé dans la partie sud de la ville d’Oran. Idem pour plusieurs dizaines de familles de Bethioua ainsi que celles d’El Karma et plusieurs autres localités qui ont bénéficié de leurs nouvelles habitations au cours de cette année. «Le relogement se poursuivra de plus belle au profit du maximum de familles se trouvant dans le besoin d’habitations», ne cesse de dire le wali d’Oran, Abdelghani Zaâlane.
Cette frénésie du relogement s’inscrit dans le cadre de l’accaparement par les occupants du vieux bâti et du démantèlement de l’habitat précaire. Jusque-là, pas moins de 2184 logements ont été attribués dans le cadre d’un défi lancé par la wilaya visant le relogement de 8178 familles avant la fin de l’année en cours. A l’instar de toutes les démarches entreprises en ce sens un peu partout dans les grandes villes du pays, les opérations menées par la wilaya d’Oran sont soutenues par les plus hautes institutions du pays, à savoir le ministère de l’Habitat qui a pris toutes les dispositions nécessaires au profit des institutions locales en leur accordant d’importants budgets dans le but d’en finir avec la problématique du logement, notamment dans le type social. Mais le démantèlement de l’habitat précaire est encore loin de constituer une bataille réussie tant que les parties est, ouest et sud demeurent impénétrables vu qu’elles constituent deux fiefs qui abritent plusieurs milliers de bidonvilles. El Hassi tout comme Rocher, Coca et Douar Tiartia continuent à domicilier de grands «projets» d’habitations construites clandestinement dans des terrains appartenant aux services forestiers de la wilaya d’Oran. Concernant cette sempiternelle question, la mafia du foncier et, malgré tous les dispositifs répressifs, continue à sévir dans la wilaya d’Oran en s’emparant d’importants lots de terrains.
Dans leur mode opératoire bien maîtrisé, ces barons, passant souvent incognito, s’emparent illégalement d’importants lots de terrains qu’ils revendent ensuite à de tierces personnes dans le seul but de se faire recenser par la commission de la daïra en charge du dossier du relogement. D’importants espaces ont été occupés illégalement par des familles venant de toutes parts de l’Ouest. Les services de la Conservation des forêts de la wilaya d’Oran ont affirmé avoir «recensé durant cette année pas moins de 100 cas d’agressions perpétrées contre le foncier forestier d’Oran».
Cette partie est administrativement rattachée au secteur urbain de Bouamama relevant de la municipalité d’Oran. Idem à Sidi El Bachir qui recense plusieurs centaines de bidonvilles. En tout, pas moins de 41.000 familles recourent à l’occupation de ces taudis dans le seul et unique but d’amadouer les responsables locaux en charge du relogement..