Rien ne va plus dans la commune d’El Tarf où les fermetures des routes sont en train de devenir un fait anodin et futile, devant la démission du maire et ses acolytes-élus, quant à la prise en charge, sérieuse et diligente, des doléances des citoyens.
Et cette fois-ci, et après les localités d’El Matroha et Sidi Belgacem, c’est au tour des habitants de la petite localité de Ben Sebti de sortir, hier, sur la voie publique et de fermer le tronçon de la RN44, sis à la sortie Est de la ville
d’El Tarf. De fait, les citoyens des deux communes, El Kala et Aîn Assel, sont lésés par ce mouvement de protestation.
Les citoyens qui ont coupé la route en usant de blocs de pierre, de pneus brûlés et autres objets hétéroclites, réclament, entre autres, l’eau potable, l’installation d’un réseau pour l’éclairage public et la réfection des routes à l’intérieur de ladite localité. «Nous avons marre et nous en avons assez des promesses sans lendemains des élus locaux. Leurs sempiternelles jérémiades et chants de sirènes n’opèrent plus. Nous sommes les dindons de cette farce où les responsables ne pensent qu’à s’en remettre plein les poches et au diable le développement de la commune.
Le wali est appelé, plus que jamais, à intervenir pour trouver une solution radicale à notre calvaire existentiel qui n’a que trop duré. C’est inadmissible qu’une petite localité soit ainsi délaissée et laissée-pour-compte, livrée, par ailleurs, au délabrement et au dénuement. Ironie de la situation, Ben Sebti n’est pas située aux confins de la wilaya mais, elle se trouve bel et bien dans le chef-lieu de wilaya. Nous savons tous et c’est un secret de Polichinelle que l’APC est le fruit de la fraude mais de grâce, un peu de retenue et de pudeur», ont martelé des citoyens aux bords de la crise de nerfs.
Reste que la gestion chaotique de la commune d’El Tarf est en train de faire des dégâts collatéraux gravissimes quand on sait que c’est le règne des baltaguias (repris de justice) qui a pris le dessus sur les lois de la République, et ce, au su et au vu des responsables locaux et des services de sécurité. On laisse faire à dessein. Triste commune !
Daoud Allam