Comme l’a annoncé sa secrétaire générale, le samedi dernier, le parti des travailleurs PT a annoncé ce lundi 15 mars sa position quant à la participation aux prochaines élections législatives prévues pour le 12 juin 2021.
Ainsi, le parti de Louisa Hanoune a décidé de boycotter officiellement les élections législatives anticipées du 12 juin prochain. C’est une décision prise hier dimanche par les membres du comité central du parti à l’issue d’une réunion de deux jours. La résolution a été annoncée officiellement aujourd’hui lundi.
Une décision qui a été pourtant prévisible à n’en juger que par les derniers discours de la secrétaire générale du parti qui estime que « l’urgence et la priorité sont d’abord le règlement de ces crises », et pas d’élections législatives anticipées.
D’ailleurs, lors de son allocution à ouverture aux travaux de cette session du comité central, Mme Hanoune avait livré moult interrogations quant à ces échéances. « La prochaine élection législative réglera-t-elle le problème de représentation politique du peuple qui lui est déniée depuis 1962 ? Régleront-elles la crise multidimensionnelle que vit le pays ? Régleront-elles la crise politique latente du régime ? », s’est-elle interrogée lors de son allocution du samedi.
Ou encore : « Cette élection apportera-t-elle des solutions pour les citoyens écrasés par les multiples crises ? Mettra-t-elle fin à la grande corruption ? Mettra-t-elle fin à la répression institutionnalisée ? Mettra-t-elle fin à la propagande du pouvoir ? ».
Cette résolution repose donc sur « le fait que ces élections interviennent dans un contexte politique, social et économique explosif qui ne fera qu’aggraver la situation du pays et la crise multidimensionnelle qui frappe de plein fouet des pans entiers de la société », a-t-elle indiqué.
« Ce rendez-vous électoral ne résoudra pas les problèmes sociaux économiques »
Dans son argumentaire lors de son discours de ce lundi, la SG du PT a justifié le boycott des prochaines échéances en soulignant que « ce rendez-vous électoral ne résoudra pas les problèmes sociaux économiques qui étranglent la majorité et ne corrigera pas les politiques antisociales et anti-populaires ».
Elle ajoute que ces mêmes politiques « sont mises en œuvre par le gouvernement, qui a annoncé sa détermination à poursuivre cette même politique, voire l’approfondir ». En outre, elle rétorque que « ces élections ne permettront même pas l’adoucissement et encore moins l’arrêt de la souffrance de la majorité du peuple ».
L’intervenante continue qu’à partir des éléments rassemblés dans l’ensemble du territoire national, les législatives prochaines ne sont ni une revendication populaire ni une demande populaire », mais elles rentrent dans le cadre « d’une tentative malheureuse et misérable de sauver un système obsolète et non réformable ».
Estimant que c’est le système qui devient « le plus grand danger pour la nation », Mme Hanoune ajoute « qu’il (le système NDLR) maintient un sauvetage qui est à l’opposition des aspirations de la majorité du peuple, qui a au centre de sa mobilisation le départ du système ».