Abdallah Djaballah joue les prolongations. Il maintient sa position de principe de boycott des élections et semble se diriger vers l’abandon de ce qu’il qualifiait de «candidat du consensus», vu qu’aucun postulant ne trouve grâce à ses yeux.
Nawal Imès – Alger (Le Soir) – Pas de changement dans la position de principe du Front pour la justice et le développement (FJD). Abdallah Djaballah avait dit non à toute participation de sa formation politique à l’élection présidentielle, tout en laissant ouverte la porte pour le soutien éventuel d’un candidat qui réunirait certaines conditions.
L’annonce de la liste des cinq postulants retenus par le Conseil constitutionnel a visiblement définitivement enterré le projet. Avant même que le Conseil constitutionnel ne valide la liste définitive des candidats, les noms des candidats à la candidature avaient laissé Djaballah de marbre. Il affirmait à la sortie d’une réunion de son madjliss echoura qu’aucun d’entre eux ne trouvait grâce à ses yeux. Pourtant, l’idée du candidat du consensus semblait faire partie des projets de Djaballah qui expliquait, au lendemain de la prise de décision de boycott par l’instance dirigeante de son parti, que s’il estimait inopportun de se présenter, l’idée d’un candidat dont le profil se rapprocherait des critères qu’il a posés pourrait être une alternative. L’idée est en voie d’être abandonnée au regard des candidatures.
Djaballah estime, en effet, qu’interdire aux anciennes figures du régime de se porter candidates serait un minimum. Force est de constater qu’elles sont en force. Une situation qui a fait l’objet d’une réunion du madjliss echoura de la wilaya d’Alger. Aucune décision ne sera néanmoins prise avant que l’instance dirigeante ne se prononce.
En pleine campagne électorale, le parti de Djaballah, qui s’était dit non concerné par le rendez-vous électoral, reste convaincu de la nécessité de reporter l’élection présidentielle, partant du principe que les conditions ne sont toujours pas réunies pour la tenue d’un tel rendez-vous décisif.
N. I.