Finalement, elles sont 22 personnes à avoir déposé des dossiers de candidature à l’élection présidentielle du 12 décembre prochain. Du beau monde qui devra attendre le verdict de l’Autorité nationale indépendante des élections, quant à la validité de ces dossiers.
M. Kebci – Alger (Le Soir) – Les 22 postulants à la candidature à l’élection présidentielle du 12 décembre dont, notamment, les deux ex-chefs de gouvernement, Ali Benflis et Abdelmadjid Tebboune, les ex-ministres et néanmoins patrons du triumvirat de l’ex-allégeance RND, Binaa et ANR, respectivement Azzeddine Mihoubi, Abdelkader Bengrina et Belkacem Sahli ou encore Abdelaziz Bélaïd, « ancien jeune » cadre du FLN dont il a claqué la porte pour fonder le Front El-Moustakbel, aux côtés d’une pléthore d’inconnus, devront patienter sept jours, à partir d’hier dimanche, soit le 2 novembre prochain à minuit, pour savoir s’ils sont retenus ou pas pour le prochain scrutin présidentiel.
Sept jours durant lesquels les dossiers de ces postulants seront passés au peigne fin, conformément à un délai stipulé par la loi portant régime électoral d’août 2016, amendée et modifiée en septembre dernier, alors qu’il était de dix jours dans l’ancienne loi du temps où c’était au Conseil constitutionnel que revenait cette mission.
Il s’agira pour l’Anie, qui a mobilisé, pour ce faire, une armée d’agents , de vérifier l’identité des souscripteurs et les souscriptions individuelles des électeurs. Des souscriptions au nombre minimum de 50 000, à collecter sur un minimum de 25 wilayas du pays, avec un seuil minimal de 1200 parrainages par wilaya.
Si, par hasard, un même électeur parraine deux candidats, les dossiers de ces deux derniers seront rejetés. Aussi, si une pièce parmi les 21 exigées manque ou qu’une condition n’est pas remplie, le dossier du candidat est automatiquement rejeté avec possibilité pour ce dernier de faire un recours au niveau du Conseil constitutionnel qui doit trancher.
Des pièces dont une copie intégrale de l’acte de naissance, un certificat de nationalité algérienne d’origine, une déclaration sur l’honneur attestant que l’intéressé possède uniquement la nationalité algérienne d’origine et qu’il n’a jamais possédé une autre nationalité et une déclaration sur l’honneur attestant que l’intéressé est de confession musulmane, un extrait du casier judiciaire n° 3, une photo récente, un certificat de nationalité algérienne d’origine du conjoint, un certificat médical délivré à l’intéressé par des médecins assermentés, une déclaration sur l’honneur attestant que le conjoint jouit uniquement de la nationalité algérienne et un certificat de nationalité algérienne d’origine du père et de la mère de l’intéressé, un diplôme universitaire ou un diplôme équivalent et une copie de la carte d’électeur, une déclaration sur l’honneur en vertu de laquelle l’intéressé atteste de la résidence exclusive en Algérie, pendant 10 ans, au moins, sans interruption, précédant immédiatement le dépôt de candidature de l’intéressé, une attestation d’accomplissement ou de dispense du service national pour les candidats nés après 1949, une déclaration publique sur le patrimoine mobilier et immobilier à l’intérieur et à l’extérieur du pays, une attestation de participation à la Révolution du 1er Novembre 1954 pour les candidats nés avant le 1er juillet 1942 et une attestation de non-implication des parents du candidat, né après le 1er juillet 1942, dans des actes hostiles à la Révolution, un engagement écrit et signé par le candidat portant sur la non-utilisation des composantes fondamentales de l’identité nationale dans sa triple dimension islamique, arabe et amazighe à des fins partisanes, la préservation et la promotion de l’identité nationale dans sa triple dimension islamique, arabe et amazighe, le respect de la Constitution et des lois en vigueur et l’engagement de s’y conformer, la consécration des principes de pacifisme et de la réconciliation nationale, le rejet de la violence comme moyen d’expression et/ou d’action politique et d’accès et/ou de maintien au pouvoir et sa dénonciation, et le respect des libertés individuelles et collectives en sus du respect des droits de l’Homme, ….
Ceci dit, c’est au Conseil constitutionnel que reviendra ,par la suite, la mission de valider la liste définitive des candidats.
Mohamed Kebci .