Election présidentielle : Makri et Djaballah tergiversent encore

Election présidentielle : Makri et Djaballah tergiversent encore

Maintenant que le processus d’organisation de l’élection présidentielle du 12 décembre a franchi une nouvelle étape avec le verdict, avant-hier samedi, de l’Autorité nationale indépendante des élections qui vient d’arrêter la liste des candidats à cette échéance, il reste à savoir l’évolution des positions de ceux parmi les partis n’ayant pas encore franchement tranché leur attitude à l’égard de ce scrutin.

De tous les partis, du moins les plus en vue sur la scène politique nationale, il est deux, émargeant au même bord idéologique, qui tiennent le bâton par le milieu, maintenant un suspense quant à leur position à l’égard de l’élection présidentielle du 12 décembre prochain.

Alors que tout ce que compte l’ex-allégeance comme partis s’est déterminé en faveur de ce scrutin et que les partis du camp démocratique ont, depuis longtemps, joint leurs voix à celles des millions d’Algériens et d’Algériennes qui, chaque vendredi depuis le 22 février écoulé, battent le pavé pour exprimer leur ardent désir d’une rupture radicale avec l’ordre ancien, le MSP et le FJD tergiversent encore. Une démarche qui a de tout temps été la leur, imposée, cette fois-ci, par la dynamique citoyenne qui n’accepte plus les demi-mesures ou les atermoiements chers à la mouvance verte. C’est ainsi que chez le FJD (Front pour la justice et le développement), que préside Abdallah Djaballah, on ne semble pas être pressé, outre mesure, pour se positionner à l’égard du prochain scrutin présidentiel.

«Notre position sera arrêtée par les instances du parti habilitées et en temps opportun, en prenant en compte les développements qui ne manqueront pas d’arriver d’ici là», soutenait, hier, dimanche, Lakhdar Benkhellaf.
Néanmoins, «une chose est certaine, nous n’avons jamais été un comité de soutien à un quelconque candidat et ce n’est pas cette fois-i que nous allons déroger à cette règle», explique le vice-président du parti. Et à notre interlocuteur d’exprimer son regret quant à «l’absence d’un candidat du consensus de l’opposition», affirmant que tous les candidats au rendez-vous du 12 décembre prochain ont présenté, chacun, son propre programmes ans concertation préalables avec d’autres acteurs».

Pour l’autre parti, le MSP, n’ayant pas encore tranché d’une manière claire et nette sa position vis-à-vis de la prochaine élection présidentielle, ni son président, ni son chargé de la communication n’étaient joignables, hier. Néanmoins, un cadre du Mouvement nous a renvoyé aux déclarations faites par Abderrezak Makri il y a dix jours de cela. C’était lors d’une journée thématique consacrée aux deux projets de loi de finances (PLF 2020) et des hydrocarbures quand le président du MSP avait signifié ne pas présenter de candidat et ne soutiendrait aucun candidat à l’élection présidentielle du 12 décembre. «L’actuelle Autorité nationale indépendante des élections (Anie) n’a pas pu résoudre les problèmes de fond à l’origine des principales causes de fraude lors des précédentes élections, à l’image du corps électoral et la surveillance au niveau des centres de vote. Le MSP ne participera pas à la prochaine présidentielle. L’intention affichée par certains symboles de l’ancien régime de se présenter à la présidentielle du 12 décembre prochain n’est qu’une tentative du même régime pour se régénérer», a affirmé le président du MSP.

Et à Makri de relever que le MSP refusait l’organisation d’élection présidentielle avant la révision de la Constitution et l’amendement de la loi relative au régime électoral pouvant garantir la transparence et l’intégrité des scrutins.

M. Kebci