Après Ali Benflis, un autre ancien Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, retirera aujourd’hui les formulaires de candidature.
Plus de dix jours après la convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle projetée pour le 12 décembre prochain, les grosses pointures ne se bousculent toujours pas au portillon. L’Autorité nationale indépendante des élections avait reçu, jusqu’à hier, une soixantaine d’intentions de se porter candidat à l’élection présidentielle. Les “choses sérieuses” commencent probablement aujourd’hui.
Après Ali Benflis qui réunit les instances de son parti pour probablement annoncer sa candidature à l’élection présidentielle, c’est au tour de l’ancien Premier ministre Abdelmadjid Tebboune de retirer, ce jeudi, son dossier de candidature. Des sources proches de l’ancien ministre de l’Habitat confirment qu’il se rendra lui-même ce jeudi à Club-des-Pins pour retirer les formulaires de candidature.
L’homme donnera, très probablement, les grandes lignes de son programme politique. Pressenti pour être “le favori” de l’élection présidentielle que le pouvoir compte organiser le 12 décembre, Ali Benflis va se déterminer aujourd’hui à l’issue de la réunion du comité central de son parti, à Alger. L’ancien Premier ministre fait partie des premières personnalités à avoir retiré les formulaires nécessaires pour la candidature à l’élection présidentielle.
Mais le président de Talaie El-Houriat avait tenu à préciser que ce retrait ne valait pas une candidature. La décision sera tranchée aujourd’hui. Mais tout porte à croire que l’homme, qui s’est abstenu de se porter candidat en avril puis en juillet lors des élections annulées, va, cette fois-ci, tenter sa chance.
Quitte à essuyer la colère d’une partie de l’opinion publique qui rejette l’élection en présence des figures de l’ancien système, Ali Benflis souhaite aller au bout de sa logique. Il a d’ailleurs écrit récemment que “l’horizon” était “pour la première fois clair” et que l’élection présidentielle était la seule “voie moins risquée” pour sortir le pays de la crise. Malgré ces déclarations, tout reste possible.
Il y a quelques semaines encore, l’ancien Premier ministre avançait qu’en plus des conditions institutionnelles et réglementaires qui “étaient désormais réunies” (la création de l’Autorité indépendante et la révision du code électoral), il fallait ajouter des mesures politiques, comme la libération des détenus, la libération des médias et surtout le départ du gouvernement de Noureddine Bedoui. Ce dernier reste toujours en poste et aucune mesure d’apaisement n’a été prise par les autorités.
D’autres personnalités de moindre envergure ont déjà annoncé leur candidature. C’est le cas d’Abdelaziz Belaïd, d’Abdelkader Bengrina et de l’activiste Farès Mesdour. Le chef du MSP, Abderrezak Makri, a souvent insinué qu’il pourrait se porter candidat à l’issue de la réunion du conseil consultatif de son parti, le 28 de ce mois.
Ali Boukhlef