Les islamistes au Maroc ont fait face aujourd’hui à un échec cuisant après l’annonce des résultats provisoires des élections législatives. Profitant de cette occasion, Abderezak Makri, chef du MSP, a fustigé, Saad Eddine Othmani, le chef du gouvernement sortant et premier homme au PJD, Parti de la Justice et du Développement Marocain.
Le PJD, d’obédience islamiste, qui était au pouvoir, est passé, d’après les résultats provisoires des élections législatives marocaines, de 125 sièges au parlement à seulement 12, ce qui a poussé Abderezzak Makri, lui aussi d’obédience islamiste, à évoquer « une malédiction palestinienne ».
Une politique ésotérique ?
C’est via un tweet que le chef du MSP a fustigé celui du PDJ, deux partis censés militer sous la même bannière, celle d’un islamisme modéré et proche du pouvoir. Ce rapprochement n’a pas empêché Makri de publier un tweet incendiaire, dans lequel il a reproché au PJD sa normalisation avec Israël.
Dans un langage plus proche de l’ésotérisme que de la politique, Abderezak Makri écrit ce matin sur son compte tweeter : « la malédiction de la Palestine s’abat sur El Othmani et sur le PJD au Maroc », et d’ajouter que cela est la preuve que ce n’est pas avec « des concessions faites au détriment des principes » qu’ils (les islamistes) risquent d’être acceptés par des régimes « corrompus et traitres » ni par « l’occident ».
Selon Makri, « une défaite par fraude électorale est meilleure qu’une défaite humiliante dans le giron de la corruption et de la traitrise ». Pour le chef du MSP « ils (les Israéliens NDLR) combattent les islamistes pour leurs principes », alors si ces derniers sont abandonnés « d’une manière ou d’une autre », Israël va en finir les partis islamistes.