Comme annoncé lors de la réunion du bureau politique et celle regroupant les mouhafedhs et présidents des commissions transitoires, le vieux parti a entamé le 16 de ce mois, à travers le pays, l’installation des commissions de candidatures en prévision des prochaines élections législatives.
Pour la wilaya d’Oran, c’est Mohamed Alioui, membre du bureau politique et secrétaire général de l’union des paysans Algériens (UNPA) qui a été dépêché pour cette mission, non sans appréhension du fait de la situation conflictuelle qui caractérise le FLN dans la capitale de l’ouest. Toutefois, la rencontre qui s’est tenue à l’hôtel Liberté s’est déroulée dans un calme qui a étonné les observateurs. Mohamed Alioui, connu pour avoir la maitrise du verbe et de ce genre de conclave, de par sa longue expérience, ne s’attendait pas à la discipline des militants et cadres qui y ont assisté et a pu développer le discours et le message de l’actuelle direction dirigée par Ould Abbès mettant l’accent sur l’importance de cette échéance électorale, qui précède de peu la présidentielle de 2019. Se félicitant du bon déroulement de cette installation, Alioui n’a pas omis, dans son discours, d’écorcher son rival et frère ennemi, le RND en rappelant «les conditions de fraude», dans lesquelles se sont déroulées les législatives de 1997. «Nous avons été spoliés de nos droits en 1997, et malgré les résultats positifs, nous n’avons été crédité que de 64 députés», a-t-il rappelé. «Mais qui a la majorité, maintenant», s’est-il ironiquement interrogé. La rencontre, en présence des trois mouhafedhs, Oran, Es-Sénia et Arzew, des députés et membres du comité central ainsi que des élus de l’APW et de l’APC d’Oran, s’est soldée par l’installation de la commission des candidatures qui devra entamer ses travaux à partir d’aujourd’hui.Alioui a insisté sur le fait que tous les militants ont le droit de déposer leur dossier, pour peu qu’ils remplissent les critères édictés dans l’instruction du secrétaire général et qu’ils transitent par le biais des kasmates. Interpellé par la presse sur le clientélisme et la chkara qui polluent chaque élection, Alioui a été catégorique rapportant les propos de Ould Abbès sur ce sujet qui, depuis son investiture à la tête du FLN, ressasse que l’ère de la Chkara est révolue. Mais en sera-t-il ainsi, pour autant? Wait and see.