ALGER – L’administration sera « totalement neutre » lors des prochaines élections législatives et locales, a assuré jeudi à Alger, le directeur général par intérim des libertés et des affaires juridiques au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, Amara Lakhdar.
« L’administration est totalement neutre et offre toutes les possibilités aussi bien aux partis qu’aux citoyens », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse, en réponse à une question sur la menace d’une éventuelle fraude brandie par l’opposition, aux prochaines élections législatives et locales.
Il a ajouté qu’il fallait cesser avec « cette suspicion de fraude », relevant que depuis toujours, il y avait des représentants des partis au niveau des bureaux et centres de vote qui assistent à toutes les opérations électorales, depuis l’ouverture des bureaux de vote jusqu’au dépouillement.
« Je crois que la loi organique relative au régime électoral, que se soit la nouvelle ou l’ancienne, a introduit toutes les garanties possibles et imaginaires pour ce qui de (la régularité) du scrutin », a-t-il soutenu.
Il a expliqué qu’aujourd’hui, il existe une Haute instance de surveillance des élections, « totalement indépendante, et ayant de larges prérogatives », qui peut interpeller qui que se soit s’il y a infraction.
Concernant la date de la tenue des élections, il a soutenu que cela relevait des prérogatives du président de la République, qui seul, dispose du pouvoir d’arrêter la date et de convoquer le corps électoral pour telle ou telle élection.
Interrogé sur la présence des observateurs étrangers aux prochaines échéances électorales, il a indiqué que « ce n’est pas nous qui décidons ».
S’agissant du vote des corps constitués, sujet d’accusation de fraude de la part de l’opposition, il a indiqué que c’était une « question qui devait être évacuée », relevant qu’on faisait « des fixations sur des choses », alors que « ce sont nos enfants, nos frères, des Algériens qui ont le droit de résider partout, de voter là où ils résident ».
« Auparavant, il y avait des bureaux spéciaux, maintenant ça n’existe plus », a-t-il argumenté.
Concernant les partis enrôlés au sein d’une alliance, à l’instar de l’Alliance de l’Algérie verte (AAV) et la règle exigeant au moins 4% des suffrages lors des précédentes élections, il a expliqué que celui qui a plus de 4%, « on va considérer qu’individuellement, il sont plus de 4% ».
Il a précisé, dans ce cadre, que dans l’impossibilité de les séparer, du fait qu’ils ont participé avec des listes communes, « on ira vers l’hypothèse la plus favorable ».
Questionné sur la corps électoral, M. Amara a indiqué qu’il était de plus de 23 millions d’électeurs, ajoutant qu’il y aura une révision exceptionnelle, « si elle est décidée par le président de la République, lors de la convocation du corps électoral ».
« Chaque année, nous menons des opérations d’assainissement du fichier électoral à l’occasion de la révision annuelle, donc il peut y avoir de nouveaux inscrits ou des radiations », a-t-il dit.
Il a ajouté, dans ce cadre, que le droit à la mise à la disposition du fichier électoral est inscrit dans la Constitution.
Evoquant les préparatifs généraux des élections, il a indiqué qu’à chaque fois, « nous avons la prétention d’aller plus loin encore, pour aspirer à un saut qualitatif », ajoutant dans ce cadre, que « qu’une proportion de 95% de cartes d’électeurs ont été distribuées, grâce notamment aux brigades mobiles, qui se déplacent chez les gens ».
Concernant les infrastructures, il a indiqué qu’il y aura près de 4.700 infrastructures, soit 388 de plus que la dernière élection.