La scène politique se focalise en ce moment sur un seul et unique événement. Il s’agit évidemment des élections électorales qui auront lieu dans deux mois. Le seul souci des partis politique réside actuellement dans l’allègement du dispositif électoral.
Dans ce contexte, des doléances ont été adressées mercredi dernier à la présidence de la République, portant sur « les obstacles juridiques et procéduraux liés à ce tout prochain double scrutin local », rapportent nos confrères du quotidien le soir d’Algérie.
En effet, le Mouvement de la société pour la paix, le Front el Moustakbal, le Mouvement el Binaa, Fadjr el-Jadid, Jil Jadid, figurent parmi les quatorze partis politiques qui critique « les dispositions transitoires contenues dans la loi portant régime électoral ».
Il s’agit particulièrement de l’épineuse question liée à la collecte d’un nombre colossal de signatures. L’article 317 stipule la collecte de près de 1 500 000 parrainages d’électeurs. «Pour la seule wilaya d’Alger, il faudra collecter près de 45 000 signatures d’électeurs», indique le même journal
Un nombre jugé exagéré par la plupart des partis politiques, d’autant plus que cette condition intervient dans un contexte social marqué par une flambée de prix des produits alimentaires, une baisse de pouvoir d’achat ainsi qu’une rentrée scolaire et sociale tendue. De ce fait, la plupart des Algériens manifestent un désintérêt total envers ces élections.
Encore d’autres conditions contestées
Outre le nombre de signatures, les partis politiques souhaitent que les délais de dépôt des signatures et des dossiers de candidatures soient prolongés vu que ces formulaires ont été remis aux partis avec un retard de près de quinze jours.
Ainsi, et selon Halim Benbaibeche, un des membres du parti Fadjr el Djadid, les formations politiques ont revendiqué des éclaircissements quant l’article 184 de ladite loi électorale. En fait, cet article exige du candidat de » ne pas être connu de manière notoire pour avoir eu des liens avec l’argent douteux et les milieux de l’affairisme, et pour son influence directe ou indirecte sur le libre choix des électeurs ainsi que sur le bon déroulement des opérations électorales « .
Il est important de rappeler que cette disposition avait déjà été contestée par ces partis suite au rejet de plusieurs dossiers de candidatures de leurs cadres lors des élections législatives anticipées du 12 juin dernier. À ce sujet, rappelons la récente déclaration du président de la république concernant la tentation de «750 membres de la îssaba» de candidater au scrutin de juin dernier.
Enfin, et selon Mohamed Charfi, les dispositions de la loi électorale que contestent les partis politiques sont intouchables, a conclu le journal francophone.