Les élections locales anticipées ont été annoncées pour le mois de novembre prochain, à la condition de l’amélioration de la situation épidémiologique liée au coronavirus. En prévision de ces échéances, les contours de la participation commencent déjà à se dessiner.
Si les partis la nouvelle alliance présidentielle se montre déjà, sans surprise aucune, enthousiaste pour les prochaines élections locales anticipées, même dans le contexte sanitaire actuelle, il n’en demeure pas moins du côté de l’opposition.
C’est bien le cas du mouvement El Bina de Abdelkader Bengrina qui en a même fait l’une de ses revendications. En revanche, le parti appelle à une révision préalable de la loi électorale afin que ces élections « soient distinctes de ses précédentes en termes de régularité et de transparence ».
Front El Moustakbal se dit pour la tenue des élections avant la fin de l’année
Même constat du côté du parti du Front El Moustakbal, qui s’affirme déjà partant. Selon un cadre du parti rapporté par le quotidien Le Soir d’Algérie, « au-delà de la conjoncture sanitaire » actuelle, l’annonce des élections locales relève en elle-même d’une « volonté populaire ».
L’interlocuteur affirme qu’il est « impératif que ces élections locales se déroulent avant la fin de l’année en cours, pour permettre le renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation à l’ère de la transition du pays vers la nouvelle Algérie ».
Ces deux partis estiment, d’ailleurs, que la situation sanitaire caractérisée par la forte propagation du variant Delta du coronavirus « ne peut guère constituer un handicap à la tenue d’élections comme cela se fait ailleurs. L’essentiel est dans l’adoption et le respect strict d’un protocole sanitaire ».
Le RCD « pleinement engagé dans les actions de solidarité »
Du côté de l’opposition, le parti du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), malgré qu’il ne s’est pas encore prononcé, avait critiqué, dans un communiqué récent, la démarche du chef de l’État en recevant « le président de la commission d’organisation des élections pour évoquer la tenue des élections locales ».
Dans un contexte de crise sanitaire, cela constitue, selon le parti de Mohcine Bellabas une attitude qui « éloigne, encore plus, les populations d’un pouvoir central auquel colle toujours l’image de l’injustice, de la corruption et des pratiques régionalistes ».
Cependant, le parti devra se prononcer sur sa décision définitive le moment opportun. Selon son chargé de communication, Atmane Mazouz rapporté par le même journal, « toutes les structures du parti sont pleinement engagées dans les actions de solidarité à l’endroit des nombreux malades et de leurs familles », et ce, dans le cadre du contexte épidémique actuel.