Si le FFS s’est déjà prononcé favorable pour la participation aux prochaines élections locales, l’hésitation qui a marqué la prise de position des autres partis de l’opposition confirme leur éventuelle participation. Les prochaines échéances marqueront-elles la fin de la saga des boycotts de ces partis ?
Contrairement aux autres rendez-vous électoraux, notamment les derniers en date, les élections locales devront changer la donne. Les partis de l’opposition se retrouvent désormais face à un dilemme ; participer pour garder le contact avec le citoyen à travers les assemblées locales ou maintenir la lancée du rejet de toutes les initiatives de l’État, notamment électorales.
De son côté, le Front des forces socialistes (FFS) a déjà tranché, en optant pour le premier choix. Sa participation décidée à l’issue d’une session extraordinaire du Conseil national du parti est un choix « stratégique dicté par la responsabilité nationale du parti et son attachement à l’unité et à la souveraineté nationales ».
C’est ce qu’a déclaré, hier samedi, le premier secrétaire national du FFS, Youcef Aouchiche concernant les élections locales anticipées du 27 novembre prochain. Ainsi, le parti opte pour « préserver les espaces de lutte à l’échelle locale, qui ont été acquis ».
Vers la participation du parti des travailleurs
Si la question semble évidente auprès du vieux parti de l’opposition, le parti des travailleurs, certes conscient de « la complexité de la situation », ne s’est pas encore prononcé. À en croire son dernier communiqué, le débat quant à la participation aux élections locales fait déjà rage au sein du parti.
« Jamais une discussion autour de la participation ou non à un scrutin n’a pris une telle forme », lit-on dans le communiqué de la réunion du Comité central du parti. Avant donc de trancher, le PT a « décidé de faire descendre la discussion dans les rangs du Parti et avec les citoyens, à la lumière des développements dans le pays ».
Bien que la position du parti revient désormais aux militants et aux citoyens, « le Comité central a décidé, conformément aux traditions du Parti, d’entamer les opérations légales de préparation matérielle des élections », indique encore le même communiqué.
RCD : un silence qui en dit long
Pour sa part, le Rassemblement pour la culture affiche un intrigant silence autour de cette question. Pour le moment, aucune décision n’a été prise. Un silence qui en dit plus long sur l’importance qu’accorde le parti de Mohcine Bellabbas à ces élections.
Cela intervient notamment si l’on prend en considération les positions fermes et tranchées du parti quant aux prétendantes échéances électorales. Il s’agit donc des élections présidentielles de décembre 2019, du référendum sur la révision constitutionnelle de novembre 2020 et des législatives du 12 juin 2021.
Il faut encore rappeler que l’ensemble des partis de l’opposition, dont le FFS et le PT, avaient également eu la même position lors de ces rendez-vous électoraux. Si cela veut dire quelque chose, c’est que les élections locales risquent de changer radicalement la vision de l’opposition quant à la réalité politique du moment.
D’ailleurs, il convient également de noter que ces formations politiques, qui ont tendance à rejeter les initiatives du pouvoir, comptent beaucoup sur les représentations locales qui sont, contrairement à l’Assemblée nationale APN, très proches de l’électeur, et donc du citoyen.