À l’approche de chaque rendez-vous électoral, les partis politiques dits de « l’allégeance » s’empressent à confirmer leur participation, tandis que ceux connus de l’opposition se montrent hésitants et finissent avec des positions plus souvent divergentes.
Après l’annonce du président de la République de la convocation du corps électoral, pour le compte des prochaines élections locales anticipées prévues pour le 27 novembre prochain, plusieurs partis ont, d’ores et déjà, livré leurs positions notamment quant à leur participation.
Ainsi, l’on connait déjà avec certitude les positions de plusieurs partis pour le renouvellement anticipé des Assemblées populaires communales et celles des wilayas, qui intervient dans le cadre « de la feuille de route politique » et « engagements électoraux » engagé par le chef de l’État.
Du côté du FLN, la question est déjà tranchée sans surprise aucune. Selon une source proche de la direction nationale du parti, citée ce jeudi par le Soir d’Algérie, « le secrétaire général du parti a donné des directives aux structures de base du parti, à l’effet d’installer des commissions de candidature ».
RND, MSP, El Moustakbal : poursuivre l’élan des législatives
Même constat chez le Rassemblement national démocratique qui s’affirme partant pour les prochaines échéances électorales qu’il estime d’ailleurs comme une autre « étape pour finaliser la refondation institutionnelle et consacrer la représentation populaire dans les Assemblées communales et de wilaya ».
À l’issue de la réunion périodique de son secrétariat national, tenue mardi dernier, le parti a indiqué qu’il poursuit l’opération des commissions de wilaya, chargées de la préparation de ces élections locales anticipées.
Le Mouvement de la société pour la paix (MSP)de Abderrazak Makri compte élargir sa présence au sein des assemblées élues, après notamment son score réalisé aux élections législatives anticipées du 12 juin dernier. De ce fait, il ne pourra qu’être partant, comme à l’accoutumée d’ailleurs. Rappelant qu’il avait raflé 65 sièges dans la nouvelle Assemblée nationale.
Certes moins chanceux que les autres formations citées en haut lors des dernières législatives, avec 48 sièges, le Front El Moustakbal d’Abdelaziz Belaïd affirme par le biais de son chargé de communication qu’il est « prêts pour ces élections, en dépit de la réalité électorale dans le pays et de l’expérience acquise lors des dernières législatives anticipées ».
Le choix difficile des partis de l’opposition
Du côté de l’opposition, rien n’est encore sûr. Chez le FFS et le RCD l’on attend toujours les décisions qui seront annoncées à l’issue des conseils nationaux des deux partis respectifs, qui devront être tenus dans les prochaines semaines.
Si ces deux partis avaient choisi de boycotter les trois grands rendez-vous électoraux, à savoir les présidentielles du 12 décembre 2019, le référendum sur la Constitution du 1er novembre 2020 et les législatives du 12 juin 2021, les élections locales constituent un défi majeur pour ces deux formations politiques.
D’ailleurs, ces deux partis de l’opposition qui ont tendance à rejeter les initiatives du pouvoir comptent beaucoup sur les représentations locales qui sont, contrairement à l’Assemblée nationale APN, très proches du citoyen, et donc de l’électeur.
Ainsi, l’on se retrouve déjà devant la question qui se pose d’elle-même : Opteront-ils pour la participation, et donc préserver leur présence dans les assemblées élues au niveau local, ou continuer dans la logique du boycott et perdre ainsi leur seul et unique pouvoir exécutif, aussi minime soit-il ?