L’approche des élections locales prévues pour le 27 novembre prochain a permis aux partis politiques algériens de sortir de leurs mutismes et de donner un peu de dynamisme à la scène politique algérienne. FFS, PT, RCD, MSP ont tenu des réunions afin de trancher sur la question de participation ou de boycott. Certains d’entre eux ont annoncé rapidement leurs choix, d’autre ont préféré de faire durer le suspens.
La majorité des partis avaient boycotté les scrutins précédents à savoir, les élections présidentielles, législatives et le référendum du premier novembre. Cependant, les élections locales sont plus impactantes pour les citoyens et touchent à la gestion du quotidien. Une raison qui a été avancée par plusieurs partis pour justifier leurs choix notamment le FFS.
En effet, ce dernier est le premier à avoir annoncé sa participation au scrutin prochain. Cette décision a été annoncée le 10 septembre après avoir tenu une réunion d’une session extraordinaire de son Conseil National. Depuis, le plus vieux parti de l’opposition communiquent régulièrement afin d’exprimer les raisons ayant favorisé sa participation.
Le chef du FFS s’explique
Lors de l’ouverture des travaux du Conseil élargie de la fédération de Tizi-Ouzou, abrité par la maison de la culture Mouloud Mammeri, Youcef Aouchiche a profité de l’occasion pour défendre le choix de son parti. Le chef du FFS explique que la participation aux prochaines élections vise à « faire barrage à ceux qui veulent semer la haine et la division entre Algériens ».
Selon le secrétaire général du parti, la kabylie est victime de manœuvres qui visent à la singulariser et l’isoler du reste du pays. De ce fait, la participation au prochain scrutin permettra de « défendre l’unité nationale et à faire barrage à ceux qui cherchent la division ».
« Nous sommes contre les extrémistes scissionnistes et ceux qui veulent stigmatiser la Kabylie, instaurer un climat de haine entre les Algériens, et qui à chaque fois, essaient d’instrumentaliser certains événements, tragiques notamment, pour porter atteinte à l’unité de notre pays et à la cohésion du peuple algérien », a martelé Youcef Aouchiche. Ce dernier, estime que ces aventuristes sont des « petites minorités idéologiques et politiques » qui représentent un danger pour l’État.
Enfin, cette rencontre a permis non seulement de convaincre les présents, mais aussi de les informer des modalités et du planning de dépôt des dossiers de candidatures, au niveau de la fédération de Tizi-Ouzou.