La course aux Assemblées populaires communale devra commencer de sitôt. Plusieurs partis politiques ont déjà pris position en décidant, comme à leurs habitudes, de participer au scrutin. Certains ne sont pas encore déterminés, tandis que d’autres préfèrent jouer la carte des réserves.
Ce dernier cas de figure, c’est la démarche entreprise par le parti du mouvement de la société pour la paix de Aderrazak Makri. À l’issue de la réunion périodique de son bureau exécutif, le MSP a abordé, entre autres questions, celle des prochaines élections locales.
Selon le communiqué ayant sanctionné la réunion, les membres bureau du parti sont sortis avec plusieurs réserves concernant ce rendez-vous électoral. Il s’agit, en premier lieu, de vives critiques concernant les démarches entreprises par l’Autorité nationale indépendante des élections, dans la gestion de la première étape de ces élections.
« Le Bureau exécutif national du mouvement considère que les données juridiques, et la démarche de l’ANIE dans la gestion de la première étape liée à la collecte des signatures et à l’annonce des candidatures ne contribuent pas à créer un environnement politique qui stimule l’intérêt des citoyens pour les élections », lit-on dans le document. Bien au contraire, estime le parti de Makri, ces démarches « consacrent la réticence électorale et conduisent à la création de groupes électoraux désignés auparavant ».
Dans ses critiques, le MSP ajoute que les démarches de l’ANIE « ne se soucient pas d’établir la confiance entre le citoyen et les institutions étatiques, et ne prennent pas en compte l’importance des élections locales et leur impact sur la gestion des affaires des citoyens et des collectivités locales ».
Les réserves du MSP
Ainsi, le parti connu de la mouvance islamiste émet des réserves quant aux prochaines élections locales. « Il s’agit de la non-reconsidération de l’article 200 de l’arrêté présidentiel, utilisé arbitrairement pour écarter injustement un certain nombre de candidats honnêtes et compétitifs ».
« Le retard de l’autorité indépendante à remettre les dossiers de candidature et les formulaires de collecte de signatures aux partis politiques, dans un certain nombre de wilayas, créant ainsi un retard dans le délai pouvant aller jusqu’à dix jours à compter des délais accordés aux partis et candidats », déplore encore le MSP.
Le même parti soulève également « la complication des procédures juridiques liées à la collecte de signatures pour les partis politiques ». Il s’agit de « l’exigence du nombre astronomique de 800 000 formulaires de signature pour un parti qui envisage de se présenter dans toutes les wilayas et communes ». Cela intervient, note encore le MSP, alors « la loi prévoyait la collecte de 50 000 signatures pour les élections présidentielles et 25 000 signatures exceptionnellement pour les dernières élections législatives ».
Comme autre réserve, le parti ajoute le fait de « tenir pour responsables les citoyens dont les noms ne figurent pas sur les listes électorales malgré la possession de la carte d’électeur et des certificats d’inscription, sachant que la raison en est le transfert électronique des données du corps électoral, effectué par l’administration ».