Trois semaines après les attentats de Paris, les Français sont appelés ce dimanche à voter au premier tour des élections régionales dans un climat d’incertitudes sur les résultats des trois grandes forces politiques.
Près de 44,6 millions d’électeurs français se rendent aux urnes, dimanche 6 décembre, pour un premier tour des régionales, trois semaines après les attentats du 13 novembre. Le scrutin se déroule sous « état d’urgence », avec des mesures de sécurité renforcées autour des bureaux de vote, notamment dans la capitale.
Les bureaux de vote ont ouvert en métrople à 8 h pour ce dernier rendez-vous électoral avant la présidentielle de 2017. Les électeurs sont appelés à élire 1 757 conseillers régionaux et 153 conseillers territoriaux (Corse, Guyane et Martinique) parmi 21 456 candidats répartis sur 171 listes.
Seules les listes ayant obtenu 10 % des suffrages exprimés dimanche pourront se maintenir au second tour. Avec 5 % des voix, elles pourront fusionner avec celles en ayant obtenu 10 %. Les candidatures de second tour devront être déposées avant le 8 décembre à 18 h en préfecture.
Le vote se déroule pour la première fois dans le cadre des 13 grandes régions métropolitaines nées de la réforme territoriale et dans quatre régions et territoires d’outre-mer.
Ces nouvelles régions aux compétences renforcées interviendront dans de nombreux domaines, comme l’aide aux entreprises, l’organisation des transports routiers, la formation professionnelle ou encore la gestion des lycées.
Les bureaux de vote sont ouverts jusqu’à 18 h dans la plupart des villes, mais les électeurs peuvent voter jusqu’à 19 h dans certaines communes, voire 20 h dans les grandes villes. Décalage horaire oblige, les électeurs de la Réunion votent les premiers.
François Hollande, qui a appelé mercredi les Français à participer, doit voter le matin à Tulle, son fief de Corrèze. Manuel Valls, qui a lui aussi appelé à « voter massivement » dimanche, votera à Evry (Essonne) en fin de matinée, Nicolas Sarkozy à Paris, et Marine Le Pen à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais).
L’abstention s’annonce forte, autour de 50%, comme c’est devenu la règle pour ce type d’élections intermédiaires.