Le 8 octobre 1962 marque l’admission officielle de l’Algérie au sein de l’Organisation des Nations unies (ONU).
Par ce fait historique, l’Algérie indépendante marque son retour sur la scène internationale et devient ainsi le 109e membre de l’Organisation mondiale. Cette accession a été le résultat d’un long combat, non seulement des sept ans qu’a duré la Guerre de Libération, mais aussi d’une résistance qui aura duré 132 ans sur tous les plans, juridiques et diplomatique.
La souveraineté de l’Algérie a été enfin retrouvée. Et il est nécessaire de rappeler dans ce cadre, toutes les tentatives échouées et tous les jeux de coulisses de la France de l’époque afin que l’Algérie ne puisse pas émerger. Ce fut le contraire.
A remonter dans l’histoire, l’on retiendra que la conscience politique algérienne a été forgée depuis les premiers instants de l’invasion française. Mais, il convient de noter que le véritable «combat» diplomatique sous le colonialisme débute vers 1919. Cette phase qui s’est étalée de 1919 à 1954 se distinguera, selon les historiens, «par l’émergence d’organisation politique structurée.
Aussi, trois grandes tendances politiques vont composer le mouvement national algérien». Il s’agit, de la tendance réformiste libérale, de la tendance rénovatrice des oulémas et enfin de la tendance révolutionnaire l’ENA-PPA-MTLD et le PCA.
«Chacune de ces tendances va se manifester dans le domaine de la politique internationale par ses prises de positions et ses alliances», estiment encore les historiens affirmant que l’efficacité et le dynamisme de la diplomatie algérienne ont pu être remarqués de 1955 à 1960 et 1961.
C’est durant cette période que les diplomates algériens ont pu mobiliser les chancelleries pour obtenir un soutien politique et une aide matérielle.
Et c’est aussi durant cette même période que la France a été amenée à la table des négociations. Les représentants de l’Algérie (FLN et GPRA) ont tout fait pour contrecarrer la thèse française qui considérait que le conflit avec la France est une affaire intérieure. Les délégués du FLN et du GPRA qui ne cessaient de sillonner le monde ont fait valoir la cause algérienne.
Ils étaient, à chaque fois, reçus comme des héros là où ils allaient. En juillet 1957, avec J. F. Kennedy, candidat démocrate, la position US va progressivement changer.
L’anticolonialisme US devait prévaloir à l’ONU. La politique officielle des USA commence à se modifier, ils opteront pour l’abstention, c’est une grande victoire du FLN.
Par l’intérêt croissant des puissances, le problème algérien est devenu un problème à l’échelle mondiale, un élément de la guerre froide. Le 19 mars 1962, le cessez-le-feu est proclamé. La France coloniale a perdu. L’Algérie est indépendante.
