Elle a organisé un sit-in hier devant la direction de l’éducation à Béjaïa: L’intersyndicale renoue avec la protestation

Elle a organisé un sit-in hier devant la direction de l’éducation à Béjaïa:  L’intersyndicale renoue avec la protestation

Les représentants des différents syndicats ont expliqué durant la prise de parole que les dossiers de retraite avaient été déposés au mois d’octobre dernier, mais, dénoncent-ils, la direction de l’éducation ne les a jamais transmis à la CNR.

Ils étaient des dizaines, hier, à avoir répondu à l’appel lancé par la Coordination intersyndicale pour un sit-in de protestation à Béjaïa. Ainsi, les travailleurs affiliés aux syndicats autonomes, qui font partie de la Coordination intersyndicale de Béjaïa, ont tenu leur action devant le siège de la direction de l’éducation. Cette organisation, qui regroupe quatre syndicats autonomes, à savoir le Syndicat nation des travailleurs de l’éducation (SNTE), le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) et le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), a procédé, ensuite, à la fermeture du portail principal de l’académie.

Action condamnée, au demeurant, par le directeur de l’éducation lorsqu’il a eu à recevoir les représentants des quatre syndicats.

Les protestataires exigent, d’une part, la régularisation des salaires des enseignants sortant de l’École normale supérieure (ENS), lesquels ont été recrutés suite au dernier concours organisé par le ministère de tutelle, mais aussi des contractuels et des adjoints de l’éducation, et, d’autre part, la régularisation de la situation des 159 ouvriers professionnels et le déblocage des dossiers de retraite déposés par les travailleurs et qui doivent être transmis à la Caisse nationale des retraites (CNR) de Béjaïa. Les représentants des différents syndicats ont expliqué durant la prise de parole que les dossiers de retraite avaient été déposés au mois d’octobre dernier, mais, regrettent-ils, la direction de l’éducation ne les a jamais transmis à la CNR.

Pis encore, ils affirment que la “Caisse nationale des retraites (refuserait) de les recevoir”. Les manifestants se sont interrogés, par ailleurs, sur le sort des travailleurs qui se préparent à partir à la retraite, alors que leurs dossiers demeurent bloqués. Pour eux, le devenir de ces milliers de travailleurs serait incertain. C’est la raison pour laquelle ils ont appelé à cette action de dénonciation de “cet état de fait” et condamné l’attitude des autorités. Les syndicalistes n’ont pas manqué, ainsi, de se poser des questions pour situer les responsabilités. Autre catégorie jugée lésée par la direction de l’éducation, selon les représentants des différents syndicats mobilisés, les enseignants recrutés en septembre dernier à l’issue du concours national.

On explique que cette frange de travailleurs attend de voir sa situation régularisée depuis le mois de septembre dernier. Ils n’auraient pas perçu leurs indemnités, informent les protestataires. Joint au téléphone, le chargé de la communication de la DE de Béjaïa a indiqué que le partenaire social a été reçu par le directeur de l’éducation, par le SG et par les chefs de service concernés. Notre interlocuteur n’a pas manqué de déplorer le recours à la fermeture du portail, un jour de réception de surcroît, alors que les portes du dialogue sont toujours ouvertes, annonçant qu’une réunion est prévue demain avec l’intersyndicale.

Et en réponse aux revendications, il dira qu’au sujet des 159 ouvriers professionnels, “le problème ne dépend pas de la DE. On attend la liste des 159 OP qui doit nous parvenir des centres de formation où l’examen a eu lieu”.

Laquelle liste n’est toujours pas parvenue, a-t-il tenu à préciser. Idem pour le paiement des contractuels, la DE est tenue de passer par les organes de contrôle. “Une chose est sûre, les dossiers sont visés et engagés. Le directeur avait répondu qu’une bonne partie des contractuels, ayant travaillé dans les années 2015-2016, a été payée, le paiement de l’autre partie pourrait intervenir, au plus tard, en juin”, a-t-il souligné. S’agissant des retraités, qui sont quelque 2 039, leurs dossiers sont en instance, indiquera notre interlocuteur. Le problème est posé au plus haut niveau et il est en voie de règlement, ajoutera-t-il.