Elle aura probablement lieu chez le RCD : Rencontre, demain, des partisans d’une «transition de rupture»

Elle aura probablement lieu chez le RCD : Rencontre, demain, des partisans d’une «transition de rupture»

Les partis et autres acteurs associatifs acquis à l’idée d’une «transition de rupture» d’avec le système en place tiennent, comme prévu, leur première conférence nationale demain mercredi.

M. Kebci – Alger (Le Soir) – En vue de cette rencontre de dialogue et de concertation d’un pan de l’opposition qui se déroulera fort probablement au siège national du RCD, les instigateurs de cette démarche devraient tenir, cet après-midi, chez le FFS, leur ultime réunion de préparation pour ficeler les derniers détails.
On annonce du beau monde à cette rencontre avec la participation, outre du FFS, du RCD, du PT, du PST, de l’UCP, du PLD et du MDS en sus de l’aile de la LADDH menée par Me Noureddine Benissad, celle de Jil Jadid et de bien d’acteurs syndicaux et de personnalités dont Nacer Djabi et Mokrane Aït-Larbi. Et la crise que vit le doyen des partis de l’opposition, instigateur de cette démarche, ne semble pas constituer un frein, bien au contraire, car au sein de l’aile «légaliste» du FFS, le parti fait l’objet d’un «vaste complot pour tenter d’anéantir une initiative politique commune en vue d’une sortie de crise politique à travers une véritable transition démocratique».
L’allusion est faite ici à ce que Ali Laskri considère comme étant un «hold-up anti-statutaire» mené par l’autre camp conduit par les deux autres membres de l’instance présidentielle et les parlementaires du parti.

La rencontre de demain fait écho à l’appel aux forces de l’alternative démocratique, lancé il y a quelques jours où ces forces du camp démocratique estiment que «l’heure aujourd’hui est à la concertation et au dialogue des forces progressistes, afin de construire un pacte politique consensuel qui définira, par la suite, les contours du processus de transition démocratique dans notre pays». Pour eux, «le peuple algérien, après son soulèvement contre le colonialisme à travers une révolution devenue un exemple pour le monde entier (…), est aujourd’hui en train de mener sa deuxième révolution, pacifique et unitaire pour imposer le changement radical pacifique et démocratique du système… La détermination reste inébranlable et l’espoir immense».
Et convaincu que «le pouvoir en place n’est pas disposé à saisir le sens profond de cet événement sans précédent depuis l’indépendance», lui qui «persévère obstinément dans le déni de la réalité et qui a fait le choix du pourrissement et de la manipulation», ce conglomérat des forces de l’alternative démocratique se considère comme «le seul à même de traduire fidèlement cette profonde aspiration populaire».

Pour ces forces démocratiques, «il est vain de croire à l’existence d’une issue positive à ce conflit dans le cadre de l’ordre actuel» et que «ni le pouvoir, ni ses diverses excroissances ne sont en mesure de constituer un recours», estimant que «la transition démocratique n’est pas un choix» mais relève de «l’ordre de la nécessité».
Pour les auteurs de cet appel, «l’urgence est d’élaborer une solution politique ambitieuse, raisonnable et réalisable, loin des règlements de comptes et des calculs étroits. Elle vise à mettre fin à ce régime dictatorial et à changer radicalement le système en vue de propulser le pays d’un ordre constitutionnel obsolète vers un ordre démocratique».

M. K.