Les prix à la consommation ont évolué au rythme annuel de 4% jusqu’à avril 2019, selon des indications fournies par l’Office national des statistiques (ONS). Ce chiffre correspond au taux d’inflation moyen annuel calculé en tenant compte d’une période de 12 mois, allant de mai à avril 2019 en comparaison avec la période allant de mai 2017 à avril 2018.
On constate qu’il est en léger repli par rapport à l’inflation enregistrée en février dernier (4,1%) et à celle que le pays a connue en 2018 (4,3%).
Quant à la variation mensuelle des prix à la consommation, qui est l’indice brut des prix à la consommation en avril 2019 par rapport à mars 2019, elle a connu une “relative stagnation”, explique l’Office. En termes de variation mensuelle et par catégorie de produits, les prix des biens alimentaires ont enregistré une légère baisse de près de 0,2% en avril comparativement au mois de mars 2019, induite, essentiellement, par un recul des produits agricoles frais (-0,6%). Cette diminution, aussi faible soit-elle, a contribué à cette inflation modérée.
Et, c’est le fort repli des prix de la pomme de terre (-6%), des fruits frais (-5%), des poissons frais (-4,9%), des œufs (-11%), de la viande de poulet (-9,4%) qui a exercé un effet baissier sur la tendance des prix des produits agricoles frais, même si le tableau n’est pas aussi rose pour tous les produits agricoles, car, il existe des produits frais qui ont connu un relèvement de près de 1%. Cette hausse s’explique, notamment, par l’augmentation des prix des viandes bovines de 15,21% et ovines de 3,2%, ainsi que des légumes frais de 7,4%.
La tendance en hausse, mais modérée, se poursuit. Ainsi, les prix des produits alimentaires industriels (agroalimentaires) ont grimpé à 0,24% en avril dernier, par rapport au mois de mars dernier. La tendance haussière a également concerné les prix des produits manufacturés avec (+0,15%) et les services (+0,20%) en avril, en comparaison avec le mois de mars.
Par groupe de biens et services, l’augmentation des prix a touché essentiellement les meubles et les articles d’ameublement (+1,4%), ceux de l’éducation, culture et loisirs (+1,1%), alors que le reste s’est caractérisé par des stagnations.
Durant les quatre premiers mois 2019, les prix à la consommation ont enregistré une hausse de 2,6%.
Cette variation haussière a concerné toutes les catégories de produits. Ainsi, les biens alimentaires ont augmenté de près de 1,7%. Par ailleurs, les produits alimentaires industriels (agroalimentaires) ont également connu une hausse de 2,5% durant les quatre premiers mois 2019. La hausse des prix a aussi concerné les biens manufacturés avec +3,9% et les services avec +2,3%. Il y a, cependant, beaucoup à dire sur les méthodes de calcul utilisées pour déterminer l’inflation, car, les chiffres établis par l’ONS ne reflètent pas la valeur mercuriale. Et le panier de la ménagère dans le pays coûte aujourd’hui plus cher qu’il y a six à sept ans.
Les ménages, dont le pouvoir d’achat s’est érodé, en savent beaucoup plus que tout le monde.
Par ailleurs, dans ses calculs, l’ONS ne tient pas compte des prix des produits importés. Or, le taux d’inflation, le réel, (celui du marché), est impacté par une inflation importée induite, en partie, par une hausse des prix mondiaux des denrées alimentaires et autres produits de base.
Youcef Salami