Elles avaient demandé à se constituer partie civile, Khalifa Bank en liquidation et la Banque d’Algérie déboutées

Elles avaient demandé à se constituer partie civile, Khalifa Bank en liquidation et la Banque d’Algérie déboutées

Une semaine après le prononcer du verdict dans le procès en appel de la caisse principale de Khalifa Bank et les plaidoiries de la banque d’Algérie ainsi que de la liquidation, le tribunal criminel a rendu aujourd’hui sa décision quant à leur demande de constitution en partie civile. Les deux entités ont tout simplement été déboutées.

Antar Menouar qui a eu à gérer le procès de Khalifa Bank en présence de l’ex-golden boy 42 jours durant, a justifié le rejet par le fait que ni la Banque d’Algérie ni Khalifa Bank en liquidation ne s’étaient pourvues en cassation après le verdict de la première affaire en 2007.

La même décision vaut pour les 39 organismes à caractère administratif, comme les caisses de sécurité sociale et les entreprises publiques économiques à l’instar de Sonatrach et Sonelgaz et autres bureaux d’études. Pour le juge, ces entités ont subi des dommages indirects. De ce fait, c’est au tribunal civil et non au pénal qu’elles devraient s’adresser pour réclamer leur dû.

Rappelons en effet, que Khalifa Bank en liquidation représentée par le liquidateur Moncef Badsi et défendue par Me Ali Méziane. Lequel avait expliqué au tribunal criminel qu’il n’avait pas interjeté appel pour le premier procès. « Mais avec l’extradition du principal accusé et le rejugement de nouveau de l’affaire, il fallait le faire. Et nous voulons nous constituer partie civile contre lui uniquement. »

Par ailleurs, l’audience d’aujourd’hui a été marquée par une surprise. Celle d’abandon de la contumace à l’encontre du beau-frère d’Abdelmoumène Khalifa qui était accusé de recel de produits du crime et dont il vient d’être blanchi alors qu’il ne s’était même pas présenté devant le tribunal pour être auditionné.

Rappelons enfin que le tribunal criminel près la Cour de Blida a prononcé mardi dernier des peines allant du sursis à 18 ans de réclusion criminelle (pour Abdelmoumène Khalifa) et 53 acquittements. Cela, en attendant ce que va révéler l’affaire des swift dans laquelle ont été englobées toutes les malversations et transferts illégaux de devises. Une affaire en voie d’être entre les mains de la chambre d’accusation du tribunal criminel près la cour de Tipasa, l’instruction étant à ses dernières retouches.

Faouzia Ababsa