L’Algérie a pu économiser ainsi 4,91 milliards de dollars. Les exportations, elles, ont nettement bondi de 21%,12%, atteignant 23,51 milliards de dollars contre 19,41 milliards sur la même période de 2016. Pourtant, dans le détail, selon les données du Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (Cnis), les importations globales n’ont connu qu’une légère baisse de 2,56%. En effet, l’Algérie a importé pour 30,84 milliards de dollars contre 31,65 milliards, soit moins d’un milliard de dollars, sachant que le taux de couverture des importations par les exportations est passé à 76% contre 61% à la même période de l’année précédente.
Les hydrocarbures continuent de représenter l’essentiel des ventes algériennes à l’étranger (94,71% du volume global des exportations), en s’établissant à 22,27 milliards de dollars contre 18,24 milliards de dollars sur la même période de 2016, soit une hausse de 22,11%.
Encore une fois, les exportations hors hydrocarbures demeurent marginales. Elles ont enregistré une hausse de 5,7% par rapport à la même période de 2016 en s’établissant à 1,24 milliard de dollars (contre 1,17 milliard), soit 5,3% du volume global des exportations.
Les exportations hors hydrocarbures sont composées des demi-produits avec 893 millions de dollars (contre 886 millions), des biens alimentaires avec 244 millions (contre 196 millions), des biens d’équipements industriels avec 51 millions (contre 32 millions), des produits bruts avec 43 millions (contre 52 millions), des biens de consommation non alimentaires avec 13 millions (contre 11 millions) et des biens d’équipements agricoles avec 0,16 million (contre 0,04 million). Pour ce qui est des importations, des baisses ont été constatées pour les biens d’équipements industriels, en s’établissant à 9,57 milliards de dollars contre 10,56 milliards (-9,44%), les demi-produits à 7,2 milliards contre 7,84 milliards (-8,3%), et les produits bruts à 999 millions contre 1,05 milliard (-5,4%).
Par contre, dans leur globalité, les importations ont augmenté pour les produits alimentaires qui se sont chiffrées à 5,9 milliards contre 5,4 milliards (+8,4%), les produits énergétiques et des lubrifiants à 1,09 milliard contre 838 millions (+29,8%), les biens d’équipement agricoles à 439 millions contre 312 millions (+40,71%), et les biens de consommation non alimentaires à 5,65 milliards contre 5,59 milliards (+1,02%).
En termes de mode de financement des importations, sur les 30,84 milliards de dollars de biens importés durant les huit premiers mois de 2017, un montant global de 18,72 milliards a été payé par cash (60,7% des importations globales).
Les lignes de crédit ont financé les importations pour un montant de 11,02 milliards (35,7% des importations), tandis que les comptes en devises propres ont été utilisés pour des importations de 6 millions de dollars (0,02%).
Le reste des importations a été financé par le recours à d’autres moyens de paiement à près de 1,1 milliard (3,5% des importations).
Dans le chapitre des clients et des fournisseurs de l’Algérie, il ressort que l’Italie et la Chine préservent leur statut de premiers partenaires. Les cinq premiers clients de l’Algérie, au cours des huit premiers mois de 2017, ont été l’Italie avec 3,87 milliards (16,45% des exportations globales algériennes), suivie de la France avec 2,94 milliards (12,5%), de l’Espagne avec 2,6 mds milliards (11,08%), des Etats-Unis avec 2,4 milliards (10,2%) et du Brésil 1,45 milliard (6,2%). Quant aux principaux fournisseurs de l’Algérie, la Chine est encore venue en tête avec 5,97 milliards de dollars (19,4% des importations globales algériennes), suivie de la France avec 2,78 milliards (9,04%), de l’Italie avec 2,36 milliards (7,66%), de l’Allemagne avec 2,1 milliards (6,8%) et de l’Espagne avec 2,06 milliards (6,7%).