Elles sont nombreuses à porter ce voile dans la capitale Burqa saoudienne, la nouvelle tendance

Elles sont nombreuses à porter ce voile dans la capitale Burqa saoudienne, la nouvelle tendance

S’agit-il d’une nouvelle mode qui se développe à Alger ? Cette question est sérieusement posée devant le nombre important de femmes qui portent la burqa saoudienne au détriment du hidjab ou de l’ancien «haïk».

Les Algéroises sont de plus en plus nombreuses à porter aujourd’hui la burqa, le voile intégral saoudien et d’autres types de voile islamique du Moyen-Orient. S’agit-il d’une nouvelle mode qui se développe à Alger ? Cette question est sérieusement posée aujourd’hui devant le nombre important de femmes qui portent aujourd’hui la burqa saoudienne au détriment du hidjab ou de l’ancien «haïk», voile traditionnel typiquement algérois. Elles sont des centaines à porter aujourd’hui ce vêtement «chariî» à Alger, selon des sources concordantes. Des femmes vêtues de burqa circulent dans la capitale.

A titre d’exemple, les communes de l’est de la capitale, où les femmes qui portent ce type de vêtement saoudien, généralement noir ou marron, sont présentes en force. Au quartier populaire de Bourouba (La Montagne) et plus précisément à Hai Boubcila, la burqa est fortement enregistrée dans ce quartier populaire. Des jeunes filles à la fleur de l’âge portent déjà la burqa, leurs parents leur exigent de porter ce voile saoudien, car il les protège des regards des voisins, voire des gens. Non loin de cette petite localité, la commune de Badjarrah, où plusieurs femmes ont choisi de dissimuler leur visage non pas derrière le «niqab» mais la burqa. Ce vêtement est une «obligation», voire une mode récente pour la femme algéroise qui veut se tenir à l’écart des «mouharamates».

La «fièvre» de cette nouvelle tendance a touché également d’autres quartiers de la capitale, même des quartiers dits «chic» parmi lesquels la commune d’El-Biar où on les les croise à chaque tournant. Parfois passe un groupe de trois à quatre femmes habillées d’une burqa, voile islamique traditionnel saoudien. Il s’agit souvent d’une même famille. Même au centre-ville, on rencontre des femmes complètement habillées de noir. Totalement dissimulées, ces Algéroises ont opté pour le voile islamique, selon elles, seul et véritable voile répondant aux exigences de la «charia».

D’autre part, les magasins qui vendent la burqa sont généralement installés à Bab El Oued, quartier populaire de la capitale. Bien que son prix soit élevé pour une simple burqa, cela n’a pas empêché les femmes, surtout, les plus âgées à acheter ce voile islamique. Chaque burqa est négociée à partir de 7 500 DA dans les quelques boutiques d’Alger. Pour beaucoup de jeunes filles, c’est plutôt le voile émirati qui cartonne le plus dans ces magasins. Autrement dit, la burqa ne les intéresse pas.

Par Sofiane Abi