La justice se saisit cette fois d’un nombre importants de dossiers où sont impliqués des élus, anciens maires et hauts fonctionnaires de l’Administration. Il s’agit, selon une source concordante, de 300 personnes qui sont concernées par des enquêtes judiciaires.
Au niveau des wilayas, les enquêtes sur les anciens P-dg d’entreprises publiques, anciens présidents d’APC et autres fonctionnaires, seront diligentés dans les prochains jours. Une source proche du dossier évoque « des délits sur les transactions frauduleuses du foncier, abus dans l’octroi de marchés publics, dilapidations de deniers publics pour de faux projets ».
Et la liste est longue sur des secteurs, tels que le BTPH, les projets routiers, les infrastructures publiques qui ont vu des factures colossales dépensés sans résultats. La source ajoute, que « les convocations judiciaires de ces personnes se fera, dans le cadre d’une vaste enquête qui a été déclenchée récemment ». Des hommes d’affaires, élus locaux et hauts fonctionnaires de l’Administration publique, ont été sommés de ne pas quitter le territoire national, tant que la procédure d’enquête n’aura pas été achevée. Pour illustrer les dommages sur ces projets dispendieux,il y a lieu de citer les terres agricoles du côté d’el Taraf, Annaba et Khenchela dont les abus ont été constatés,surtout que ces terres ont été accordées en concession à des personnes privilégiées qui ont été détournées de leur vocation.
A l’Ouest, les tribunaux de Sidi Belabbès, Tlemcen et Oran, ont pris l’initiative d’ouvrir des dossiers sur un trafic sur des projets de routes, d’habitat rural et des infrastructures publiques qui n’ont pas vu le jour après leur initiation. D’anciens élus et cadres dans les wilayas, seraient impliqués pour favoriser des hommes d’affaires pour ces projets, dans le cadre du gré à gré. Les premières auditions ont été entamées par les parquets de ces wilayas, en attendant des compléments d’informations pour ficeler des dossiers explosifs durant cet été.
En tous les cas, le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Slimane Brahmi, a instruit les différentes cours et tribunaux, « de procéder avec minutie, tous les dossiers relatifs à la corruption, de geler les avoirs des personnes accusées pour ces crimes, tout en procédant avec respect des dispositifs juridiques et judiciaires concernant la lutte contre ces fléaux ».