Douze ans après le funeste événement qui a bouleversé la ville de Bordj Bou Arreridj, le peuple algérien rend hommage aux dizaines de victimes de cette attaque terroriste.
En effet, les hommages se multiplient depuis la journée d’hier, qui coïncide avec le triste 12e anniversaire de l’attaque terroriste du mercredi 17 juin 2009. Rappelons que ce jour-là, avait eu lieu une embuscade meurtrière contre un convoi de gendarmes ayant eu pour ordre d’escorter des travailleurs chinois, et ce, près de la commune de Mansourah, dans la région de Bordj Bou Arreiridj.
Cet attentat, considéré comme le plus meurtrier depuis aout 2008 a été perpétré par des islamistes qui ont par la suite pris la fuite, s’est soldé, selon les chiffres officiels par la mort de dix neufs personnes dont deux civils et a fait plusieurs blessés. Cependant, des sources locales et hospitalières ont rapporté que le nombre de victimes de cet acte odieux se situe entre vingt-quatre et trente morts.
Des attaques ciblées contre les forces de l’ordre
Cette embuscade orchestrée par des groupes islamistes avait ciblé un convoi d’au moins cinq voitures de la gendarmerie, et qui a été intercepté vers 20 h 00, sur le grand axe routier de la région de Bordj Bou Arrerridj, et allant vers les villes de l’Est, dont Constantine, au niveau de la nationale
Selon les sources locales, les gendarmes revenaient d’accompagner des employés chinois travaillant sur un chantier de l’autoroute qui traverse l’Algérie d’Est en Ouest. Le convoi avait été surpris sur le chemin du retour par l’explosion sur la route de bombes artisanales suivie d’une fusillade tuant plusieurs victimes. Les assaillants ont, par la suite, réussi à prendre la fuite, en emportant avec eux des armes et des uniformes.
À l’époque, les forces de sécurité, appuyées par des hélicoptères, ont lancé une vaste opération pour tenter de les intercepter. Cet attentat est le plus meurtrier commis par les islamistes se réclamant d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) contre les forces de sécurité. Le pays avait alors connu une vague d’attaques suicide dont celle qui avait fait 48 morts devant l’école supérieure de la gendarmerie aux Issers, à Alger.
En effet, un kamikaze avait fait exploser son véhicule au milieu d’une foule de jeunes gens qui devaient participer à un concours d’entrée dans cette institution et dont certains étaient accompagnés de leurs familles.
Le souvenir de ces Algériens, qui ont perdu la vie dans l’exercice de leur fonction, reste frais dans la mémoire d’un peuple qui leur rend hommage, et qui n’oublie pas leur courage ainsi que leur participation dans la lutte contre le terrorisme.