Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Abdelbaki Benziane a confirmé « l’impossibilité » d’un emploi direct de doctorants en raison de leur grand nombre de plus de 5.000 bénéficiaires de ce certificat chaque année.
« Il est impossible d’embaucher directement des doctorants en raison de leur grand nombre de plus de 5 000 diplômés par an », a-t-il déclaré, incitant le ministère à « envisager la création de nouveaux espaces qui leur permettront d’être employés, en particulier au niveau de l’emploi public ainsi que des institutions économiques et sociales ».
Le ministre a également nié la question de « fermer la porte à l’emploi face aux diplômés du troisième cycle dans les établissements universitaires », expliquant que cet emploi « a lieu chaque année en fonction des besoins précis des établissements universitaires ».
Il a noté que cette mesure est une traduction de l’ensemble des propositions contenues dans le projet de loi sur le doctorat, qui devrait être présenté prochainement au gouvernement et vise notamment à « accroître les possibilités d’emploi des titulaires de diplôme ».
En ce qui concerne l’enregistrement des « absences importantes » aux examens doctoraux de 2021, le ministre a souligné la nécessité de revoir la façon dont les étapes d’inscription à ce concours sont menées en mettant l’accent sur la participation à ces examens par le biais du plancher numérique alloué à ce concours, d’autant plus que le ministère a subi des pertes importantes liées spécifiquement au paiement des cotisations des encadreurs.
Adaptation du système LMD au marché de travail
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique œuvre à l’adaptation du système LMD aux développements enregistrés à travers sa mise en phase avec les spécialités demandées par le marché du travail.
Benziane a précisé que l’évaluation de l’application du système LMD a fait ressortir la nécessité de l’adapter aux développements du marché de travail, notamment en ce qui concerne la création de nouvelles spécialités dans divers domaines.
« Il est inconcevable de maintenir ce système dans le schéma de son lancement en 2004, d’où la démarche engagée pour son amélioration et permettre à l’Université de devenir une véritable locomotive de l’économie nationale », a souligné le ministre.
Cette entreprise, a-t-il précisé, s’inscrit dans le cadre de la série de mesures prévues dans la mouture du projet de loi sur l’Enseignement supérieur, qui sera examinée prochainement par le Gouvernement, estimant que son adoption constituera « un bond qualitatif en matière de gestion de l’université algérienne ».