Employabilité et entreprenariat pour les jeunes et les femmes en Algérie

Employabilité et entreprenariat pour les jeunes et les femmes en Algérie

L’économie verte comme levier de croissance

La rencontre, qui a débuté hier à l’hôtel Hilton avec pour intitulé “L’employabilité et entreprenariat pour les jeunes et les femmes dans l’économie verte”, recadre le débat dans un contexte empreint d’interrogations tant la situation mondiale est préoccupante à plus d’un titre.

Les répercussions n’épargnent aucun coin du monde auxquels viennent s’ajouter des comportements individuels qui laissent à désirer au niveau de chaque pays. C’est ce qui semble se dégager de cette rencontre organisée par le DEVED-GIZ en collaboration avec le ministère de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement et l’appui de Sequa. Beaucoup de choses sont dites lors de ce rendez-vous qui a réuni de nombreuses personnalités du monde universitaire, de l’emploi, de l’entreprise mais aussi des jeunes promoteurs. À l’occasion Ammouri Brahiti, directeur général de la PME au ministère de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, qui a procédé à l’ouverture, a soutenu pour sa part que la dynamique d’une économie verte était déjà amorcée en Algérie par le lancement en 2011 d’un ambitieux programme des énergies renouvelables, doté d’une enveloppe financière de 62 milliards de dollars.

Ce programme permettra à terme, selon les estimations du gouvernement, la création de 137 000 postes d’emploi direct et indirect dans la production électrique à l’horizon 2025. Interviendra ensuite le directeur résident de la coopération allemande pour le développement (GIZ), Sigmund Mueller, qui a affirmé, de son côté, que son organisation continuerait à soutenir les institutions algériennes œuvrant dans la promotion de l’emploi dans les métiers dits “verts” avec un focus sur les énergies renouvelables et le traitement des déchets. Succédera le polytechnicien, le Pr Chittour, qui s’est longuement attardé sur “les défis énergétiques mondiaux et le développement durable en Algérie”. Une intervention qui n’a pas manqué de susciter l’intérêt et dans laquelle l’universitaire dresse un tableau assez pessimiste pour les générations futures si l’humanité ne se ressaisit pas. Idem pour l’Algérie qui n’est pas en reste de cette menace, à plus forte raison que notre pays est, selon lui, en situation de stress hydrique mais pas seulement. Le professeur fait état de manque de rigidité dans la prise de décision quant aux normes et le manque d’anticipation. Il plaidera, en outre, pour un modèle énergétique spécifique et préconisera comme solution le recours aux énergies renouvelables et au solaire. “Les recommandations de cette rencontre participeront à l’enrichissement des débats lors des états généraux de la PME”, a précisé pour sa part Marita Riedel, directrice du Programme de développement économique durable (DEVED) en Algérie, soulignant l’appui de ce programme aux jeunes porteurs de ce type de projets tout en leur assurant l’accompagnement à travers la formation et la promotion.